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uchronie : 27 janvier 1889 Général boulanger a l'Élysée

 
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gaullien



Inscrit le: 13 Avr 2010
Messages: 920
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MessagePosté le: Mer Mai 09, 2018 14:53    Sujet du message: uchronie : 27 janvier 1889 Général boulanger a l'Élysée Répondre en citant

et si le 27 janvier 1889, le général boulanger avait suivit l'avis de ses proches et était foncé au palais présidentielle ?
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demolitiondan



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Messages: 9249
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Mer Mai 09, 2018 14:59    Sujet du message: Répondre en citant

Croyez-vous que l'armée l'aurait soutenu ?
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Imberator



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MessagePosté le: Mer Mai 09, 2018 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

Pour quel régime ? Un autoritarisme modéré ? Un fascisme light teinté de socialisme avant la lettre ?

Et quelle réaction au moment de l'affaire Dreyfus ?

Ensuite, au moment de Fachoda, la France ainsi remaniée aurait-elle eu la sagesse de reculer devant les Britanniques pour paver la voie de l'Entente Cordiale et donc de la revanche sur l'Allemagne ? Puis pendant la Première, Guerre Mondiale, un tel régime aurait-il eu la sympathie de la très démocratique Amérique ?
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Anaxagore



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Messages: 9993

MessagePosté le: Mer Mai 09, 2018 21:34    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'y crois guère.
Boulanger n'était pas homme à faire un coup d'état. Il voulait arriver légalement au pouvoir. Après... Boulanger courtisait tout le monde et ratissait très large. Finalement, il a fait trop de concession à trop de personnes, c'est ce qui l'a perdu. A force de ne vouloir fâcher personne il n'a pas dégagé de perspective claire.
Il était trop à gauche pour les Bonapartistes, trop républicain pour les royalistes, trop à droite pour les socialistes, trop autoritaire pour les républicains, trop laïque pour l'église...
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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gaullien



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Messages: 920
Localisation: l'Arbresle

MessagePosté le: Jeu Mai 10, 2018 21:03    Sujet du message: Répondre en citant

Le général Boulanger a eut trois occassion pour prendre le pouvoir :

La première opportunité se situe le 1er décembre 1887, au cœur du scandale des décorations, alors que le chef de l’État Jules Grévy, personnellement éclaboussé par le scandale, est en passe de donner sa démission. Ce jour-là, au lendemain des “nuits historiques” qui ont vu Boulanger rencontrer tout à tour les chefs de l’opposition radicale et les monarchistes, une grande manifestation des socialistes et des ligueurs de Déroulède menace la Chambre aux cris de « Ah ! ça ira, ça ira, Les députés à la lanterne / Ah ! ça ira, ça ira, / Les députés on les pendra ! » Sur les boulevards circulent les livrets de chansons aux titres explicites, telle que « Allons, Jules ! Faut vider les lieux », ou « Boulanger généralissime ». Le préfet de police de l’époque, Louis Andrieux, affirme qu’on lui a proposé aux petites heures du 1er décembre de former « un ministère de coup d’État » avec le général Boulanger, mais qu’il s’y est refusé [1][1] À travers la République, Mémoires, Payot, 19....

3
Son successeur Louis Lépine se retrouve dans une situation comparable quatre mois plus tard, le 19 avril 1888, une autre de ces “journées” boulangistes qui voit les partisans du général menacer le Palais-Bourbon. « Si, arrivé là, Boulanger s’était dressé dans sa voiture et avait, du chapeau, invité la foule à le suivre, j’étais balayé et la chambre envahie », écrit Lépine [2][2] Mes Souvenirs, Paris, 1929.. Pour marquer son arrivée triomphale à la Chambre des députés, à la suite de sa victoire à l’élection partielle du Nord, le Général Revanche vient de parader de l’Opéra à la Concorde dans un landau découvert, tiré par deux alezans superbes ornés de cocardes et d’œillets rouges (ses emblèmes), conduits par un cocher en livrée étincelante, au milieu d’une foule de plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’admirateurs. On lui a jeté des brassées de roses et d’œillets rouges, en chantant les refrains de la boulange et en criant « Vive Boulanger ! Vive la République ! » La ferveur est telle qu’à plusieurs reprises des admirateurs manquent de se faire écraser par les chevaux. Et pourtant Boulanger vient tout simplement s’asseoir sur son banc de député, sans dire un mot de toute la séance. Ce jour-là, pour la deuxième fois, il recule devant le coup de force.

4
La menace est encore plus prégnante au soir du 27 janvier 1889, alors qu’il vient de remporter triomphalement l’élection partielle de la Seine, dont les républicains de gouvernement avaient fait un test décisif. Autour du restaurant Durand, où le général et son état-major sont venus attendre les résultats, une foule d’admirateurs et de curieux s’est massée, au point que le patron a été obligé de fermer la devanture de fer afin d’empêcher l’invasion. Lorsque Boulanger paraît au balcon pour annoncer la victoire, c’est écrit Barrès, « un frémissement nerveux » qui exalte « tout le Paris romanesque, cette foule immense de curieux, d’imaginatifs et de mécontents… » Devant les locaux de L’Intransigeant, la place Montmartre est noire de monde, de même que devant La Presse, où Laguerre proclame les résultats, salués par des applaudissements. Les rapports de police dénombrent plus de 30 000 fidèles venus clamer leur satisfaction. Charles de Freycinet, alors ministre de la Guerre, confie dans ses Souvenirs : « S’il s’était porté sur l’Élysée à la tête de la Ligue des patriotes et suivi du flot de ses partisans, qui peut bien dire qu’il n’eût pas balayé les obstacles ? »

https://www.cairn.info/revue-parlements1-2009-2-page-43.htm
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Sam Mai 12, 2018 07:37    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne vois pas trop l'intérêt pour Boulanger de s'emparer de la présidence de la République. On est à son époque sous la troisième république, et le président coupe les rubans/serre les poignés de mains/embrasse les bébés. Il a très peu de pouvoir. Il faudrait plutôt aller à Matignon pour mettre la main sur le président du Conseil, c'est lui le vrai patron!
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.
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demolitiondan



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Messages: 9249
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Sam Mai 12, 2018 10:47    Sujet du message: Répondre en citant

C'est comme en 1934 ça. Il s'empare de l'Elysée ? Et après ? Ce n'est pas comme si tous les généraux allait le suivre ... Shocked
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DMZ



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MessagePosté le: Dim Mai 13, 2018 14:57    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Je ne vois pas trop l'intérêt pour Boulanger de s'emparer de la présidence de la République. On est à son époque sous la troisième république, et le président coupe les rubans/serre les poignés de mains/embrasse les bébés. Il a très peu de pouvoir. Il faudrait plutôt aller à Matignon pour mettre la main sur le président du Conseil, c'est lui le vrai patron!

D'une part, théoriquement, les lois constitutionnelles de la Troisième république donnaient tous les pouvoirs au Président de la république.

D'autre part, le présidence était en voie d'affaiblissement mais pas encore au point qu'elle atteint entre-deux guerre.

Enfin, il se serait agit d'un coup d'état après lequel il aurait été facile, compte tenu du fort courant de sympathie à gauche et de la soif d'un pouvoir fort à droite, d'instaurer un régime fort (voire dictatorial mais ça ne semblait pas être à l'ordre du jour de Boulanger ni de ses soutiens).
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« Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi
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