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Siège d'Odessa
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Anaxagore



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MessagePosté le: Lun Juil 18, 2016 11:52    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Tu as raison, mais la révision de ce front n'en est qu'au 11 octobre !
(J'en profite pour remercier Anaxagore du travail déjà accompli)


J'allais dire de rien, mais je passe quelque chose comme dix heures par semaine sur l'écriture d'Odessa.
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dado



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MessagePosté le: Lun Juil 18, 2016 13:11    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Tu as raison, mais la révision de ce front n'en est qu'au 11 octobre !
(J'en profite pour remercier Anaxagore du travail déjà accompli)


J'aime beaucoup aussi les textes d'Anaxagore, même si je suis en retard pour une partie du front d'Odessa (j'ai un peu plus de temps cet été, je compte en profiter pour rattraper ça ^^)
Effectivement, je me contentais de faire la remarque, sachant que vous tomberiez dessus, mais j'ai préféré quand même le signaler plutôt que d'oublier.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Juil 24, 2016 16:42    Sujet du message: Répondre en citant

12 octobre, front d'Odessa, district de Kyivs'kyi

Le capitaine Klaus Eberhart appartenait au Grenadier-Regiment 121. Mobilisé en septembre 39, il avait combattu en Pologne, puis en France. Ce n'était pas un "Prussien" un professionnel de la guerre à la nuque de cuir... Il venait de Küstrin, sur l'Oder, instituteur, jeune marié, encore sans enfant et sans histoire.
Alors qu'il chaussait ses lunettes rondes à monture métallique, ses mains tremblaient.
La carte sommaire que l'éclaireur avait dessinée ressemblait à un damier. Les cases étaient constituées de bâtiments. Les édifices représentés par un carré vide étaient aux mains de la Wehrmacht, les carrés pleins se trouvaient aux mains des Soviétiques. Ceux qui étaient hachurés étaient soit disputés, soit inoccupés ou tout simplement en trop mauvais état.
Tout le secteur reconnu dans la matinée mélangeait les trois types de bâtiments, bien sur, au sud et à l'ouest, le nombre de bâtiments contrôlés par la 50. Infanterie-division augmentait tandis qu'au nord et à l'est les soviétiques contrôlaient progressivement toutes les rues.
Un obus de mortier explosa dans la rue, soulevant les pavés et les projetant avec violence contre les immeubles voisins. Des jurons et des cris effrayés se firent entendre, un peu de poussière tomba du plafond. L'opérateur radio leva un instant les yeux puis continua à recopier le texte codé qu'il recevait.
Le capitaine Eberhart regarda les deux lieutenants qui lui faisaient face. Le visage hâve, creusé par le manque de sommeil, sales, vêtus d'uniformes négligés ils empestaient un mélange de sueur et de mauvais tabac.
- Nous n'avons pas de meilleur renseignement de l'Aufklärungs-Abteilung (1), il va falloir faire avec. Le plus important est de reprendre un contact direct avec la compagnie C. Ils ont perdu leur radio et le bombardement de ce matin a coupé la ligne de téléphone. Il faut trouver un volontaire pour en faire passer une nouvelle par cette tranchée.
Il posa le doigt sur la carte.
Le lieutenant Müller s'agita dans sa chaise puis, soulevant sa casquette, il désigna deux carrés noirs sur la carte
- On a perdu plusieurs hommes à cause de tireurs d'élite cachés dans ces positions. Si on envoie un homme ramper dans la tranchée avec une bobine de fil téléphonique, il va y passer c'est sûr.
Le lieutenant Todt approuva et leva la main pour demander la parole, attirant involontairement l'attention sur la phalange manquante. Comme l'hideuse cicatrice en étoile sur sa joue, il s'agissait d'un "cadeau" des soviétiques. Une grenade qui avait explosé près de lui...
- On pourrait peut-être prendre les deux positions ?
Les trois hommes se penchèrent sur la carte grossière étalée entre eux. Dans la rue, on entendait un bruit de chenilles. Un blindé en progression faisait vibrer le sol par saccades. Ils regardèrent par la fenêtre pour voir s'avancer un Pz III Ausf. J. Le char moyen escalada un amas de débris puis retomba lourdement de l'autre côté, chassant des débris de tout côté. Son canon de 5 cm cracha un projectile en direction d'un immeuble à l'autre bout de la rue.
Les échanges de coups de feu, jusque là intermittents augmentèrent en volume. Les Allemands s'éloignèrent des fenêtres... pas une minute trop tard. Le petit immeuble qui servait de QG à la compagnie B du 121ème régiment fut secoué par une violente explosion. Le plafond céda, ainsi qu'une partie de la façade, du plâtre et de la poussière envahirent la pièce au milieu des cris et des jurons. Bien que des briques et des morceaux de bois aient matraqués les hommes présents, ils s'en sortaient remarquablement bien avec seulement quelques égratignures. Le capitaine Eberhart cracha pourtant une imprécation bien sentie arrachant ses lunettes pour les regarder... le verre gauche était étoilé.
Il en avait assez... qu'on le laisse retourner à sa salle de classe !

13 octobre, front d'Odessa, district de Kyivs'kyi

Vassili était vêtu d'un uniforme en loque. Il se moquait de son apparence. Son torse était barré par une bâche roulée et attachée par une corde. Pas rasé depuis des jours. Il regardait le monde d'yeux très bleu qui ne semblaient jamais ciller. Il était grand. Immobile, il tenait fermement son fusil Mosin-Nagant M91/30 PU bien reconnaissable à sa lunette de visée. Toutes les parties métalliques de l'arme étaient gainées de bandes de tissu découpées dans des uniformes.
Dans l'obscurité de la nuit, il attendait dans les ruines d'un bâtiment ouvert à tout vent. Il pleuvait faiblement et le bruit des gouttes d'eaux formait un fon sonore constant, parfois troublé par le claquement d'un fusil, ou une rafle lointaine.
Une voix souffla un mot de passe dans les ténèbres, Vassili répondit d'un autre.
Puis un homme se glissa lestement par-dessus un amoncellement de débris.
Sans échanger plus de mot, Nikola guida le tireur d'élite dans l'obscurité. Il venait de reconnaître leur terrain de chasse. Silencieux, ils passèrent à proximité de ruines où vacillaient de faibles flammes. On entendit une toux grasse, des respirations endormies et divers bruits.... de nombreux hommes dormaient à proximité.
Une ombre plus longue bougea. "Hans hast du etwas nicht gesehen?" Une seconde ombre bougea, hésita... puis " Ich denke er ist eine Ratte."
Vassili et Nikola s'étaient dissimulés dans l'ombre, heureusement le rat qu'ils avaient dérangé fila vers les sentinelles. Leur méfiance apaisée, ils retournèrent à leur place.
Une heure plus tard, la nuit commença à s'éclaircir.
Pataugeant dans la boue, une colonne de fantassins allemands s'ébranla. La pluie martelait leurs casques d'acier. Ils avaient froid, ils avaient mal dormi, et leur mauvais repas leur pesait sur l'estomac. Longeant les immeubles éventrés de la rue, ils progressaient vers un avant-poste pour relever les gardes.
Aucun ne pensa à lever la tête, ils auraient peut-être vu une bâche boueuse tendue sur le plancher d'un appartement éventré... et le canon enveloppé de tissu d'un fusil de précision...
Nikola tenait des jumelles sous la bâche, il regardait en direction, d'un groupe de chars immobile. L'un d'eux était un Pz III Ausf K de commandement. Une tente était dressée non loin. Des hommes en uniforme sortaient des chars où ils avaient passé la nuit, plutôt mal que bien. Du café chauffait sur un fourneau à bois. On distribuait du pain, des charcuteries.
Un homme plus âgé, bedonnant, sorti du char de commandement. Il était en bras de chemise, les bretelles de son pantalon pendant sur ses cuisses. Faisant quelques mouvements d'échauffement, il répondit mollement aux saluts de ses camarades qui se mettaient au garde-à-vous.
Nikola jeta quelques mots à son voisin puis posa ses jumelles.
Vassili, tira en arrière le levier d'armement de son arme, chargeant une cartouche... dans l’oculaire de son viseur, l'officier buvait le café qu'un de ses subordonnés venait de lui apporter. Bloquer sa respiration... le doigt serra doucement mais fermement la détente...
Les Allemands entendirent le claquement d'un coup de fusil....
Le blindage du Pz III K fut soudain peint d'écarlate et... de débris de matière cérébrale...
Un matin ordinaire dans l'enfer d'Odessa.

14 octobre, front d'Odessa, district de Kyivs'kyi

Par moment Biezdidko se voyait lui même comme un gardien de phare debout sur un brise lame... sauf que les brise-lames étaient les immeubles qui brisaient les vagues ennemis, les dispersaient, les canalisaient dans les rues. Les Soviétiques avaient renoncé à toute contre-offensive pleine de panache qui offrait juste à l'ennemi plein de cibles... à présent, on se contentait de tenir les immeubles les plus solides avec de petites forces capables de rester longtemps encerclées et de résister. Ces soldats retranchés offraient leurs soutiens aux groupes d'assauts, ces derniers formés de quelques hommes courageux et expérimentés formaient les attaques. Ils allaient à l'assaut, attaquant les Allemands à la mitraillette, à l'explosif, à la grenade et à la baïonnette. Agiles, rapides, ils frappaient ici, retraitaient là.
Avant chaque assaut de l'ennemi, l'artillerie et l'aviation lançaient des tonnes de bombes sur le secteur visé. Au lieu de rester planqué à l'abri, les soldats soviétiques rampaient au milieu des explosions, pour se rapprocher au contact et l'assaillir en premier.
Le rôle de Biezdidko était différent. Il pointait un canon anti-char de 45 mm modèle 1937. À sa manière, c'était un tireur d'élite.
Contrairement au tireur ordinaire qui se plaçait loin de sa cible, le talent de Biezdidko était au contraire de se rapprocher au plus près de l'ennemi. La pièce de 45mm était tout juste capable de percer 43 mm de blindage à 500 m. Alors que le blindage frontal d'un Panzer III J (le modèle ennemi le plus courant) atteignait 50 mm. Chaque nuit, il déplaçait son canon, puis le camouflait en utilisant les débris à portée de main. Avec un flair exceptionnel, il réussissait toujours à trouver un axe que les blindés ennemis choisissaient pour percer. Ensuite, avec un sang-froid incroyable... il attendait qu'un char se présente à bout portant et tirait pour l'arrêter. Bien souvent, il détruisait plusieurs chars en une journée. Jusque là, personne n'avait jamais trouvé où il se dissimulait.

(1) détachement de reconnaissance
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Dernière édition par Anaxagore le Mar Juil 26, 2016 10:37; édité 1 fois
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Dronne



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MessagePosté le: Dim Juil 24, 2016 20:21    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,
Excellent récit, c'est vraiment bien, l'ambiance et les mouvements sont très vivants (compte tenu du contexte).

Anaxagore a écrit:
Ce n'était pas(?) un "Prussien" un professionnel de la guerre à la nuque de cuir...


Anaxagore a écrit:
La carte sommaire que l'éclaireur avait dessiné



Anaxagore a écrit:
L'opérateur radio leva (supprimer l'espace entre E et V)



Anaxagore a écrit:

Le visage hâve, creusé par le manque de sommeil, sales, vêtus d'uniformes négligés ils empestaient un mélange de sueur et de mauvais tabac.


Anaxagore a écrit:
Si on envoie un homme


Anaxagore a écrit:

Le sol vibrait par saccades, sous l'avance d'un blindé
Suggestion : Un blindé en progression faisait vibrer le sol par saccades.

Anaxagore a écrit:
Le plafond cessa
Céda?

Anaxagore a écrit:
Le capitaine Eberhart cracha pourtant une imprécation bien sentie


Anaxagore a écrit:
Il regardait le monde d'yeux très bleu qui ne semblaient ne jamais ciller
On ne peut en garder qu'un..

Anaxagore a écrit:
Vassili et Nikola s'étaient dissimulés dans l'ombre


Anaxagore a écrit:
dans l'œilleton de son viseur, l'officier buvait

Dans l'oculaire de sa lunette serait plus correct.


Anaxagore a écrit:
Le blindage du Pz III K fut soudain peint d'écarlate

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Anaxagore



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MessagePosté le: Mar Juil 26, 2016 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

heu, "la carte sommaire que l'éclaireur avait dessinée " c'est juste, avec le verbe avoir il y accord avec le complément d'objet direct s'il est placé avant.
Par contre, il n'y a pas d'accord s'il le COD est placé après.

Il avait dessiné une carte
La carte qu'il avait dessinée

A moins qu'il y ait eu une réforme de la grammaire depuis... c'est possible en France.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 16:12    Sujet du message: Répondre en citant

18 octobre, front d'Odessa, parc Savytskyi district de Malynovs'kyi

En temps de paix, le parc devait être un lieu de promenade apprécié. Situé dans une partie d'Odessa encore peu bâtie, mais bordant la rue Mel'nyst'ka -assez passante- il devait être fréquemment visité. Malheureusement, l'heure n'était pas aux calmes promenades. Le lieutenant Dimitri Ivanovitch Aksonov, un grand garçon calme et un peu emprunté, n'aurait pas détesté se réveiller du cauchemar qui lui tenait lieu de vie éveillée... hélas, cela n'appartenait pas au domaine du possible.
À côté de lui, le camarade sergent Darya Arseniovna Ieletcheva l'observait en réussissant à avoir à la fois l'air tendue, perdue dans ses pensées et attentive...
Des coups de feu intermittents provenaient de la direction des pistes d'aviation. Les Fascistes avaient pratiquement complètement encerclé la position, mais n'osaient l'attaquer de front. Les redoutables canons antiaériens de 85mm M1939 qui protégeaient le site, faisaient de puissantes armes antichars d'opportunité.
Les Germano-roumains avaient donc étendu leur attaque aux quartiers alentours, se contentant de bombarder les terrains d'aviations jusqu'à ce que la défense soit brisée.
Dans un monde idéal, l'Union Soviétique aurait lancé une importante contre-attaque pour dégager la base... Seulement, il n'y avait plus d'effectif pour cela. Cependant, le général Kostenko avait ordonné que l'on fasse quelque chose. Dans l'enfer d'Odessa cela voulait dire qu'un groupe d'assaut devait trouver comment gêner au maximum une force de milliers d'hommes...
La mission était revenue au lieutenant Aksonov. Juste une mission impossible de plus... En observant les mouvements ennemis, Dimitri avait découvert l'existence d'un dépôt de ravitaillement allemand dans le parc Savytskyi. Pour être exact, les Fascistes s'étaient installés à l'angle nord-ouest du parc, entre l'étang et la grille. Le dépôt se résumait à quelques tentes hâtivement montés, mais la défense était serrée. Deux Pak 40 de 75 mm tenaient les deux rives du plan d'eau dans leurs feux croisées. Tandis que l'entrée du camp était défendue par des bunkers de sac de sable. Ceci sans compter la présence de plusieurs Daimler-Benz Type 3 (1).
Dimitri distribua ses ordres, à bord du T-34 "Kolkhoze de Nove" et accompagné des hommes du sergent Ieletcheva, il se chargerait de l'assaut frontal en passant par le nord de l'étang.
Les sergents Pawelcyk et Tchernyak devraient contourner la grande flaque par le sud - discrètement- neutraliser le canon anti-char caché sur cette rive, puis continuer jusqu'au camp. Grace à son fusil antichar PTRD-41, Tchernyak devrait prendre de flanc les tanks ennemis qui se concentreraient sur le T-34. Chaque groupe aurait un sapeur spécialisé dans le déminage pour neutraliser les "cadeaux" éventuels des Allemands.
Il s'agissait pratiquement d'une attaque selon le manuel... "Fixez l'ennemi par une attaque de diversion puis contournez-le avec votre force principale de manière à la prendre par surprise." Toutefois, dans ce cas l'assaut de diversion aurait lieu après le mouvement principal.

La première partie de l'attaque se passe sans problème, pris par surprise par les Soviétiques qui se glissent dans leur retranchement en venant de leurs lignes, les Allemands subissent des fortes pertes infligées à la grenade et au fusil. Une partie de la garnison de l'avant -poste survit et se retranche. Toutefois, les servants du canon antichar sont éliminés.
Averti par téléphone, la branche nord de l'attaque s'ébranle mais est retardé par des barricades d'arbres abattus et des mines antichars. Lorsqu'ils arrivent à la porte est du camp allemand, les deux bunkers sont investis par des soldats bien armés, disposant de fusils lance-grenades GrB 39 pouvant être utilisé comme antichar ou avec des projectiles anti-personnels. De plus, un PZ III stationne entre les deux positions.
L'affrontement est violent et les Allemands prennent d'abord l'avantage en dépit de l'intervention d'un mortiers soviétique.
De l'autre côté de l'étang, une contre-attaque des Fascistes est repoussée par les sergents Pawelcyk et Tchernyak qui éliminent aussi les derniers défenseurs du bastion ennemi. Ils en profitent pour avancer jusqu'à la porte sud, en dépit de pertes atteignant près de la moitié de leurs effectifs. Ils prennent aussi à parti le deuxième canon antichar. Ils arrivèrent dans le camp à peu près en même temps que la force principale conduite par le T-34. En dépit de la différence de puissance avec le PZ III gardant l'entrée, celui-ci avait bien lutté, arrivant à bloquer son rival un long moment. Mais une fois immobilisés, les bunkers furent écrasés sous les chenilles du "Kolkhoze de Nove" tandis que le mortier écrasait le fortin principal.
Un lieutenant conduisit une contre-attaque et une fois encore le mortier se révéla un avantage crucial pour les Soviétiques.
Dès lors, l'affrontement était gagné.
Un PzKpsW IV Ausf. F2 avec un canon de 43 calibre, assez puissant pour percer le blindage frontal d'un T-34, qui plus est le dernier Pak 40 battait l'entrée du camp.
Il fallu que l'infanterie soutienne le "Kolkhoze de Nove" pour venir à bout de ce dernier obstacle. Outre la destruction de deux chars ennemis, la mort et la capture de près de cent soldats fascistes, le lieutenant Aksonov avait capturé des armes légères, des munitions, des vivres... et deux pièces antichars.


(1) appellation soviétique du Panzer III conforme à leur nomenclature Usine/ numéro du modèle
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Dernière édition par Anaxagore le Lun Aoû 01, 2016 13:42; édité 1 fois
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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 16:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Dès lors, l'affrontement était gagné.

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 18:08    Sujet du message: Répondre en citant

Le 15 et le 17, il n'y a aucune note chrono concernant le front d'Odessa.

Est-ce un oubli ou est-ce volontaire ?

Merci !
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 19:19    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne fais pas tous les jours non plus... je manque d'imagination... ou plutôt ça serait toujours la même chose.
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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir

Anaxagore a écrit :

Citation:
Dès lors, l'affrontement était gagné.
Un PzKpsW IV Ausf. F2 avec un canon de 43 calibre, assez puissant pour percer le blindage frontal d'un T-34 et, qui plus est, le dernier Pak 40 battaient l'entrée du camp.
Il fallu que l'infanterie soutienne le "Kolkhoze de Nove" pour venir à bout de ce dernier obstacle.


J'ai juste ou pas Question

@+
Alain,

PS : pour Loïc, la prévisualisation ne fonctionne pas
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 20:54    Sujet du message: Répondre en citant

Non, le le Pz IV est face au T-34, le canon sur son flanc.
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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 21:08    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Anaxagore,

J'avais bien compris que le T 34 avait en face de lui un Pz IV et un Pak 40 mais ma remarque consistait à savoir si ces deux éléments germaniques contribuaient à défendre ensemble l'entrée du camp d'où ma réécriture du texte.

@+
Alain
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Juil 31, 2016 21:12    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, on peut dire ça.
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MessagePosté le: Lun Aoû 01, 2016 10:42    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
Je ne fais pas tous les jours non plus... je manque d'imagination... ou plutôt ça serait toujours la même chose.


OK, pas de problème !
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Aoû 07, 2016 16:18    Sujet du message: Répondre en citant

19 octobre, front d'Odessa, dans les rues au sud du parc Savytskyi district de Malynovs'kyi

Le lieutenant Aksonov déploya le plan d'Odessa sur le capot du T-34, aidé par la camarade Klirova mécano et pilote attitrée du monstre mécanique. Enveloppé dans une veste matelassée trop grande pour elle, le visage couvert de cambouis, la jeune femme lança un regard peu amical à deux des trois sergents qui l'entouraient. Pawelczyk et Tchernyak - tous deux ukrainiens -nourrissaient une nette antipathie pour la jeune russe. Le camarade sergent Ieletcheva, tout aussi femme que sa compatriote avait au moins la protection de son grade.
Inconscient des divisions au sein de son "état-major", Dimitri Ivanovitch Aksonov commenta les gribouillages qu'il avait inscris sur le papier.
- Nos éclaireurs rapportent que les Allemands se préparent à contre-attaquer pour reprendre le parc Savytskyi. Nous n'allons pas nous laisser faire. Et voilà mon plan. Au moment où les Fascistes attaqueront notre première ligne de défense, nous attaqueront par cette rue là, contourneront leurs positions de départs par ici... et finalement frapperons leur camp de base sur la place là.
Son regard pâle soupesa ses subordonnés qui acquiescèrent.
- Le T-34 sera notre force de frappe principale, sergent Ieletcheva ?
Darya Ieletcheva se mit au garde-à-vous.
- Camarade lieutenant ?
- Vous m'accompagnez !
Les sergents Pawelczyk et Tchernyak s'entre-regardèrent d'un air entendu. Le lieutenant prenait toujours Ieletcheva avec lui et cela faisait jaser... surtout chez les Ukrainiens. Sauf que Dimitri avait beaucoup d'autres choses en tête que la bagatelle, et malgré ses airs de grand garçon trop vite poussé, il n'ignorait pas que les deux sergents ukrainiens ne l'appréciaient guère. Aussi préférait-il éviter leur compagnie... La répartition des forces ne reposait certes pas sur une tactique - comme le supposaient ses Némésis - mais les sympathies supposées du lieutenant pour la camarade sergent Ieletcheva y tenaient moins de rôle que leur propre antipathie pour eux.
Comme quoi la tactique se décidait parfois sur des raisons assez absurdes...
- Sergent Pawelczyk je vous laisse organiser la défense comme vous l'entendez.
Tcheryak caressa le fusil antichar qu'il tenait appuyé sur sa jambe.
- Vous nous laissez sans soutient contre les blindés ennemis...
- Vous vous vantez d'être un tireur d'élite avec cette arme ? Vous aurez aussi le fusil du camarade Galimov. Ils n'ont probablement qu'un ou deux chars et je me charge de les tenir occupés.

Le sud du parc était bordé par la rue Mel'nyts'ka. Le soldat Krasnov fut le premier à apercevoir un Allemand. Blotti à l'angle de la rue, le fasciste ouvrit le feu avec sa MP-40... S'attirant une volée de balles en réponse. D'une autre venelle, d'autres ennemis arrivaient. Les balles se mirent bientôt à siffler en tout sens. Courageusement, les soldats de la Wehrmacht se ruèrent à l'attaque mais fusils, et PPSh-41 se chargèrent de faire le vide dans les rangs adverses. Un seul arriva jusqu'au muret de sac de sable, jetant une grenade... l'explosion ne fit que deux blessés légers.
Pendant ce temps, le T-34 s'est élancé vers la rue Akordna précédé de tirs de mortiers. Il ne se heurte qu'à une simple barricade. L'infanterie nettoie quelques Allemands cachés dans le monceau de gravas d'un immeuble ruiné. Une timide contre-attaque est arrêté par la mitrailleuse DT du char et l'armement de l'infanterie qui l'accompagne.
Comme l'assaut contre le parc semble avoir été repoussé, le sergent Pawelczyk donne l'ordre de lancer l'attaque. Les Soviétiques se répandent dans deux venelles, tuant et repoussant les Allemands qui s'y tiennent.
Leur mouvement est brusquement stoppé par une sorte de tremblement de terre qui secoue les maisons proche... Soudain, Dans un vacarme de moteur poussé à plein régime, un tube d'acier sort d'un mur, moderne bélier, projetant des briques en tous sens. Il précède de quelques instants la forme couverte de plâtre et de débris d'un Panzer III.
Heureusement, l'intervention peu discrète du blindé lui vaut l'attention immédiate des tireurs antichars PTRD. Braquant leurs lourds fusils, ils tirèrent chacun quatre cartouches sans que le tank -sourd du fait de son propre moteur emballé et aveuglé par la poussière- ne puisse riposter.
La chance voulut que l'un des tirs perce un réservoir. Détail qui n'échappa pas au camarade Mironov. Ce dernier était armé d'un Ampulomet... une sorte de mortier. Il tirait une roquette dénuée de capacité perce-blindage mais consistait en une tête de verre rempli d'une substance inflammable.
L'arme primitive se révéla très efficace, incendiant le blindé.
Simultanément, l'infanterie dirigée par le sergent Ieletcheva quitta la protection du T-34 pour s'introduire à l'intérieur d'un immeuble transformé en place forte. Les hommes qui l'accompagnaient étaient devenus des spécialistes, à grand renfort de mitraillette et de grenades ils parvinrent à se rendre maître de la position. Deux des façades du petit immeuble dominaient la place où l'adversaire concentrait ses forces. Les fenêtres bientôt garnies de fusils firent pleuvoir un feu nourri sur les fascistes.
Le T-34 du lieutenant Aksonov fit alors face à un PZ-III transformé en bunker, l'avant et les flancs protégés par des murets faits de pavés arrachés à la rue. Il ne constituait cependant pas un véritable obstacle. Ne pouvant manœuvre, il fut détruit en trois obus.
Cette victoire enflamma Irina klirova, lançant son char en avant, elle transperça les défenses Allemands, chassant les défenseurs terrorisés. Le mortier tirait sur le centre de la place, les Soviétiques l'investissaient de deux côtés, tandis que les hommes d'Ieletcheva tiraient depuis l'immeuble à l'angle.... sans demander leur reste les Fascistes prirent leur jambe à leur cou.
Avec seulement deux blessés légers, le groupe d'assaut Aksonov avait tué plus de trente Allemands et détruits deux tanks.
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.


Dernière édition par Anaxagore le Dim Aoû 07, 2016 21:07; édité 1 fois
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