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Avril 43 - "Fabrice(s)" à Waterloo

 
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juil 16, 2015 12:15    Sujet du message: Avril 43 - "Fabrice(s)" à Waterloo Répondre en citant

Ce sujet complète la rubrique Avril 43 "En France et en Europe occupées".
Je souligne le contraste entre les lettres de Bertin Roure (LADC) et les carnets de Jean Martin (Tyler).


Avril 1943
10 – Fabrice(s) à Waterloo
Choisir

1er au 6 avril


7 avril

Des lettres pour les Pyrénées
Dans la région d’Alger

Cher Papa, chère Maman,
J’ai reçu ce matin votre dernière lettre avec beaucoup de plaisir et d’émotion. Embrassez Bébé Sylvie pour moi, dites-lui que je suis très content d’avoir une deuxième petite sœur. Sa naissance ravive en moi la nostalgie de notre vie paisible d’avant la guerre, il me tarde fort de vous revoir tous. Je suis bien content de lire que vous êtes tous en bonne santé, même si je comprends que ce nouvel hiver a encore été difficile pour tous, et surtout à Perpignan (comme dans toutes les grandes villes peut-être). Des rumeurs circulaient déjà ici en Algérie sur l’importance du marché noir en France, et je comprends mieux à travers votre lettre la nécessité dans laquelle tout le monde se trouve…
Nos espoirs ont été trop souvent déçus, j’ai appris la prudence, et sans doute vous aussi ; mais je sens qu’on peut enfin le dire : vous avez vécu le dernier hiver sous la botte des Teutons, nous vous aurons libérés avant la fin de l’année ! Pierrot voit sans doute les premiers signes concrets de l’approche de la victoire ; si même ses collègues douaniers espagnols deviennent ouvertement coopératifs, c’est bien que l’Espagne sent que le vent a tourné en défaveur de l’Allemagne !
Ma vie ici en Algérie se poursuit dans la même routine : entraînement après entraînement, avec parfois une permission… Le mois dernier, j’ai profité d’une permission plus longue pour retourner dans les montagnes près de Miliana revoir Marie, vous vous souvenez, l’institutrice que j’avais rencontrée l’an dernier. Elle a commencé son année scolaire dans la classe toute neuve que nous lui avions construite et se dépense sans compter pour que ses jeunes élèves profitent de la chance de l’instruction. Visiblement, convaincre les parents musulmans d’envoyer leurs filles à l’école a demandé beaucoup de patience et de persuasion avant la rentrée. Ça n’avait pas été facile pour les garçons, mais pour les filles, c’est pire, c’est un travail qu’il faut sans cesse reprendre, car chaque récolte ou autre événement de la vie agricole est un prétexte pour que les filles n’aillent pas à l’école, même si, à leur âge, ces petites ne peuvent pas aider beaucoup aux travaux des champs. Marie a une vingtaine de gamines de six à dix ans ; elle déploie des trésors d’imagination pour leur préparer des activités correspondant à leurs capacités et à leurs besoins, qui leur permettent d’apprendre à travers des jeux et des exercices pratiques… C’est une activité très exigeante, et en plus, elle continue à aider régulièrement aux travaux de la ferme familiale après la classe.
L’ambiance chez elle est plutôt sombre. Ils ont appris l’automne dernier que le frère aîné de Marie était mort au combat en Grèce, et depuis peu, on les a officiellement avertis que son père était porté disparu en Italie. Cette succession de malheurs est très difficile à vivre, d’autant plus que le sort exact de son père reste un mystère (prisonnier ou tué ?) et que cette incertitude les ronge. Marie est en deuil et se réfugie dans ses tâches quotidiennes, elle est souvent triste et sombre, même si elle me sourit encore, alors que l’année dernière, elle était joyeuse et insouciante. Elle refuse de penser à l’avenir, même proche, tant que la guerre ne sera pas terminée…
Ce comportement m’a marqué, car il contraste violemment avec l’attitude la plus répandue parmi mes camarades et en général chez les soldats avec lesquels je vis depuis trois ans : la plupart d’entre nous, sans doute pour éviter de songer aux risques mortels que nous courons tous, se refusent à penser au lendemain, mais c’est pour profiter de toutes les occasions pour s’amuser et prendre du bon temps. J’avais fini par croire que tout le monde réagissait comme eux, mais l’exemple de Marie m’a ouvert les yeux sur les angoisses que, comme toutes les familles de soldats, vous devez sans doute vivre en pensant à nous et aux risques que nous courons. Ne vous inquiétez pas pour moi, cet hiver je suis resté loin du front, je n’ai même pas mis les pieds en Italie. A l’avenir, je vous promets que je serai encore plus prudent que je ne le suis déjà et que, l’expérience aidant, je traverserai sans encombre la dernière partie de la guerre.
Je vous embrasse très fort,
Votre fils, Bertin.


8 au 19 avril


20 avril

Les carnets de Jean Martin
Villeneuve-sur-Lot
– Après six semaines de formation à Uriage, j’ai été étiqueté Bon pour le Service. Le service de gardien de prison, mais attention, avec le grade de caporal-chef… J’étais affecté à la prison d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot. C’est là qu’on a regroupé la plupart des prisonniers politiques, des Cocos à l’Action Française.
J'ai voyagé toute la journée du 20 avec un collègue, un nommé Pinot. Le gars voulait jamais lâcher son PM, même dans le train ! Heureusement qu’on était en uniforme du SONEF (on doit le porter en permanence, c’est pas comme au 93), sinon on aurait eu des problèmes…
On devait rejoindre Cahors en train, puis Villeneuve en voiture. Evidemment, notre train est arrivé en retard, ce qui fait qu’à la nuit tombante, Pinot et moi, on errait sur le quai de la gare de Cahors, lui faisant peur aux passants avec son FM ! Le type envoyé par le SONEF local ne nous attendait plus – c’est vrai qu’on était sacrément en retard. Enfin, on arrive à le joindre et il se pointe avec notre voiture… Ah, une voiture à cheval tirée par une vieille carne ! Paraît qu’y avait des restrictions ! Le gars nous a laissé carriole et cheval et a filé.
On s’est quand même mis en route dans la nuit. Pinot a pris les rênes et m’a expliqué son parcours. Ouvrier agricole, prisonnier en juin 40, il a rejoint la FST « pour la solde », puis il s’est engagé dans la Garde « pour la solde qu’était encore mieux » mais ils l’ont pas gardé longtemps pour cause de patriotisme pas assez prononcé, il a donc demandé à devenir gardien de prison, « la paye est moins bonne mais on a moins de chances de se faire trouer la peau ». Je lui ai demandé de ce qu’il pensait de l’action du Président Laval et s’il considérait les Africains comme des traîtres. Ça ne l’a pas démonté, il m’a répondu tranquillement : « Tout ça c’est de la politique. Tant que moi et mon PM on reste debout, c’est le principal. »
On est arrivé à Villeneuve, il faisait vraiment noir. On devait aller à la mairie, mais comme on n’y voyait pas grand-chose à cause du black-out, Pinot est descendu de la charrette, toujours avec son PM, pour aller se renseigner pendant que je gardais notre équipage, sur une petite place.
Là tout est allé très vite, de loin, j’ai vu des types en uniforme courir le long des murs, l’arme à la main. Pinot a gueulé « Qui va là ? » en braquant son PM et une rafale est partie… mais d’en face, et c’est lui qui l’a prise en pleine poire. Le cheval s’est effrayé et a traversé la place à bride abattue, j’ai entendu de nouvelles rafales qui devaient me viser, mais c’est le cheval qui a pris. Patatras ! Il s’effondre, je passe par dessus bord. A peine le temps de me relever que je vois un mec courir en ma direction avec une Thompson (je crois) et il commence à tirer. Les balles sifflent. Je me mets à courir. J’ai jamais autant couru de toute ma vie, en tout cas pas aussi vite.
J’ai enlevé ma veste d’uniforme, épaisse et lourde, qui me ralentissait. A force de courir, j’ai fini par sortir de la ville (c’est pas grand, Villeneuve-sur-Lot). J’ai entendu des coups de feu, des explosions. Je me suis planqué et j’ai fini par me coucher dans un fossé plein de boue. Plus personne ne me poursuivait depuis longtemps…


21 avril
Les carnets de Jean Martin
Villeneuve-sur-Lot
– Plusieurs heures ont passé, j’ai entendu qu’on se battait, beaucoup et longtemps – je suis resté planqué. Quand le jour s’est levé, comme ça s’était calmé, je suis sorti de mon fossé, couvert de boue, frigorifié, hagard. J’ai marché vers la ville, il y avait plein d’Allemands en armes, des chars, des automitrailleuses. Une patrouille de Boches m’a arrêté en criant « Terroriste ! Terroriste ! ». Dans mon état, je me demande qui j’aurais pu terroriser ! J’ai crié SONEF. Ils m’ont fait mettre à genoux et ils m’ont braqué leurs flingues sur le front. Ils m’ont fouillé, là je me suis dit que j’étais mort, qu’ils allaient trouver le Mauser de Papa et m’abattre sur place, et puis je me suis souvenu que l’arme était restée dans le holster offert par Alphonse, que j’avais jeté avec ma veste pour courir plus vite.
Un officier est arrivé et m’a parlé dans un français approximatif après avoir vérifié mes papiers (pas trop pleins de boue, heureusement) : « Allez à la mairie, avec vos petits camarades ». J’ai suivi le chemin que j’avais pris la veille en me sauvant, il y avait partout des traces de combat, des morts, des maisons éventrées, des façades rafalées. J’ai vu des corps en uniforme d’Alger, d’autres en civil, mais vu l’état de nervosité des Boches, ces gars là devaient pas être partis tout seuls ! D’ailleurs j’ai vu deux chars démolis, encore fumants…
Et puis, miracle : dans un coin, par terre, juste là où je l’avais balancée la veille, ma veste, et dessous le holster d’Alphonse avec le Mauser de Papa. Faut dire que les gens avaient eu autre chose à faire que ramasser une veste qui traînait. J’ai tout récupéré, personne n’a fait attention à moi. J’ai même retrouvé la carriole, avec le cheval mort et ma valise.
Devant la mairie, il y avait une quinzaine de corps, des gardiens et des prisonniers, entassés en vrac, même pas couverts. Dans la mairie, dans la salle des mariages (!), une douzaine de gardiens, indemnes ou pas trop blessés. On m’a fait me laver, laver ma chemise et mes chaussures (le pantalon était fichu) et on m’a donné un pantalon d’uniforme trop grand, neuf. Il fallait être présentable : « Darnand arrive ! ». J’ai appris qu’on avait récupéré quelques prisonniers échappés dans la nuit et que, pour l’exemple, on allait en fusiller quelques-uns devant les Allemands « pour leur montrer qu’on maîtrise la situation » a dit un des gardiens rescapés, un sergent.
Dans l’après-midi, Darnand est arrivé en grande pompe. Nous on était alignés dans la cour de la prison, au garde-à-vous. Il a sorti tout un lot de médailles et nous a décorés pour notre « courage », notre « patriotisme » et notre « bravoure au feu pour avoir repoussé l’ennemi venant de l’intérieur et de l’extérieur ». Le fait que j’avais passé la nuit dans un fossé et que je n’avais toujours pas bien compris ce qui s’était passé n’a dérangé personne. Quand Darnand m’a décoré, il ne m’a pas reconnu. Il est vrai qu’avec la gueule de déterré que j’avais, plus l’uniforme… Et puis, des « caporal-chef Martin », je crois que c’est pas ça qui manque.
Ensuite il a fallu gagner nos décorations. Un camion est arrivé dans la cour et sept prisonniers en sont sortis, sales, amochés, barbus, en loques, serrés de près par des Gardes qui leur balançaient des coups de crosse. Nous – la douzaine de gardiens survivants – on nous a formés en peloton d’exécution. L’un après l’autre, les prisonniers ont été collés au mur et passés par les armes.
J’ai revu la scène des exécutions sommaires de Grenoble, mais c’était autre chose d’être acteur, même si j’étais du bon côté des fusils – enfin, du moins mauvais. Darnand a commandé le feu – il l’a fait sept fois, d’une voix puissante de chef, comme s’il nous commandait dans une bataille. Et sept fois, il a donné le coup de grâce, je pense que ce n’était pas toujours nécessaire, mais il l’a fait.
Comme à Grenoble, plusieurs des prisonniers ont crié quelque chose juste avant que Darnand commande le feu. Vive la France, Maman… L’un d’eux a crié quelque chose que j’ai été seul à comprendre, il me regardait dans les yeux – c’est seulement là que je l’ai reconnu, lui il m’avait reconnu avant, bien sûr : « J’ai choisi ! ».
Feu ! a gueulé Darnand.
La salve a retenti. Puis, à travers mes larmes, en cet après-midi ensoleillé d’avril, j’ai regardé Joseph Darnand achever personnellement Alphonse Mercadet (1).


22 au 30 avril


Note

1- Note d’Alex Tyler – Le dossier concernant “Mercadet” a fait partie des archives des services du NEF détruites au moment de la Libération. Il est probable qu’une bonne partie de ses activités étaient resté ignorées des chefs du SONEF, ce qui explique pourquoi il avait été expédié à Eysses au lieu d’être sommairement exécuté.
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Juil 16, 2015 18:55    Sujet du message: Re: Avril 43 - "Fabrice(s)" à Waterloo Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
On devait aller à la mairie, mais comme on n’y voyait pas grand-chose à cause du black-out, Pinot est descendu de la charrette, toujours avec son PM, pour aller se renseigner pendant que je gardais notre équipage, sur une petite place.

Une question, est-ce que l'anglicisme "black-out" était déjà utilisé en 1943?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juil 16, 2015 19:08    Sujet du message: Re: Avril 43 - "Fabrice(s)" à Waterloo Répondre en citant

Hendryk a écrit:
est-ce que l'anglicisme "black-out" était déjà utilisé en 1943?


Je pense même qu'on l'utilisait en 1917-18.
Mais en 39-40, sauf avis contraire, j'en suis à peu près sûr.
Les anglicismes de vocabulaire sont fréquents depuis fort longtemps et finissent "digérés" (flirt, black-out) ou expulsés (shake-hand, bow-window).
Le problème, ce sont les anglicismes grammaticaux ("abuser de" [intransitif] fautivement remplacé par "abuser" [transitif]), ou la "noyade" des termes français (c'est le love de ma life !).
Euh bon, désolé, j'ai enfourché un de mes dadas. Confused
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chasseur de Vincennes



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MessagePosté le: Sam Juil 18, 2015 13:24    Sujet du message: Répondre en citant

Ou "challenge" à la place de "défi".

J'ai le même cheval de bataille.

interprète OTAN = pas de mélange, chaque langue doit être la plus claire possible

L'utilisation de mots anglais sans en connaître le(s) sens précis est à mon avis un marque de paresse intellectuelle
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juil 18, 2015 14:34    Sujet du message: Répondre en citant

chasseur de Vincennes a écrit:
Ou "challenge" à la place de "défi".


Oui, cela fait partie de la "noyade" des mots français dans un certain mode d'expression. Challenge est particulièrement ridicule, car il est plus long et plus difficile à prononcer que Défi et qu'il a exactement la même signification (alors qu'on justifie souvent l'emploi de termes anglais par leur brièveté, leur commodité ou le fait qu'ils auraient une signification spécifique).
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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Juil 18, 2015 14:43    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Challenge est particulièrement ridicule, car il est plus long et plus difficile à prononcer que Défi et qu'il a exactement la même signification (alors qu'on justifie souvent l'emploi de termes anglais par leur brièveté, leur commodité ou le fait qu'ils auraient une signification spécifique).

Et, paradoxe, challenge est un mot issu du français médiéval (chalonge), qui a traversé la Manche avec Guillaume le Conquérant... et l'a maintenant retraversée dans l'autre sens.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juil 18, 2015 14:45    Sujet du message: Répondre en citant

Non perdidi diem
Et chalonge avait la même signification que challenge aujourd'hui ?
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Casus Frankie

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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Juil 18, 2015 15:34    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Non perdidi diem
Et chalonge avait la même signification que challenge aujourd'hui ?

Le sens a évolué. Etymologiquement, le mot vient du latin calumnia, et au moyen-âge relevait encore du vocabulaire juridique: un chalonge était une réclamation en justice.

A l'en motrée en chalonge? Oïl et jor de conseil; et doit l'en offrit les deners en la place; et se aucuns empire la chose por que ele ne soit chalongié dedanz l'an, le puet-il fere? L'en dit que nenil, et s'il amende, aura-il son commencement?

De là, il s'est mis à signifier un défi en duel, pour devenir finalement un défi tout court.
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