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Les Carnets de Jean Martin, par Tyler
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Mai 14, 2012 09:23    Sujet du message: Répondre en citant

Vous comprendrez je pense pourquoi j'ai tenu à reposter avant tout le récit de "l'affaire d'Eysses"... Et encore bravo à Tyler.


20-21 Avril 1943
Les Carnets de Jean Martin
Villeneuve-sur-Lot
– Après six semaines de formation à Uriage, j’ai été étiqueté Bon pour le Service. Le service de gardien de prison, mais attention, avec le grade de caporal-chef … J’étais affecté à la prison d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot. C’est là qu’on a regroupé la plupart des prisonniers politiques, des Cocos à l’Action Française.
Je devais voyager le 20 avec un collègue, un nommé Pinot. Le gars voulait jamais lâcher son FM, même dans le train ! Heureusement qu’on était en uniforme du SONEF (on doit le porter en permanence, c’est pas comme au 93), sinon on aurait eu des problèmes…
On devait rejoindre Cahors en train, puis Villeneuve en voiture. Evidemment, notre train est arrivé en retard, ce qui fait qu’à la nuit tombante, moi et Pinot, on errait sur le quai de la gare de Cahors, lui faisant peur aux passants avec son FM ! Le type envoyé par le SONEF local ne nous attendait plus – c’est vrai qu’on était sacrément en retard. Enfin, on arrive à le joindre et il se pointe avec notre voiture… Ah, une voiture à cheval tirée par une vieille carne ! Paraît qu’y avait des restrictions !
On s’est quand même mis en route dans la nuit avec Pinot, qui m’a expliqué son parcours. Ouvrier agricole, prisonnier en juin 40, il a rejoint la FST « pour la solde », puis il s’est engagé dans la Garde « pour la solde qu’était encore mieux » mais ils l’ont pas gardé longtemps pour cause de patriotisme pas assez prononcé, il a donc demandé à devenir gardien de prison, « la paye est moins bonne mais on a moins de chances de se faire trouer la peau ». Je lui ai demandé de ce qu’il pensait de l’action du Président Laval et s’il considérait les Africains comme des traitres. Ça ne l’a pas démonté, il m’a répondu tranquillement : « Tout ça c’est de la politique. Tant que moi et mon FM on reste debout, c’est le principal. »
On est arrivé à Villeneuve, il faisait vraiment noir. On devait aller à la mairie, mais comme on n’y voyait pas grand chose à cause du black-out, Pinot est descendu de la charrette, toujours avec son FM, pour aller se renseigner pendant que je gardais notre équipage, sur une petite place.
Là tout est allé très vite, de loin, j’ai vu des types en uniforme courir le long des murs, l’arme à la main. Pinot a juré « Qui va là ? » en braquant son FM et une rafale est partie… mais d’en face, et c’est lui qui l’a prise en pleine poire. Le cheval s’est effrayé et a traversé la place à bride abattue, j’ai entendu de nouvelles rafales qui devaient me viser, mais c’est le cheval qui a pris. Patatras ! Il s’effondre, je passe par dessus bord. A peine le temps de me relever que je vois un mec courir en ma direction avec une Thompson (je crois) et il commence à tirer. Les balles sifflent. Je me mets à courir. Je crois que j’ai jamais autant couru de toute ma vie, et en tout cas pas aussi vite.
J’ai enlevé ma veste d’uniforme, épaisse et lourde, qui me ralentissait. A force de courir, j’ai fini par sortir de la ville (c’est pas grand, Villeneuve-sur-Lot). J’ai entendu des coups de feu, des explosions. Je me suis planqué et j’ai fini par me coucher dans un fossé plein de boue. Plus personne ne me poursuivait depuis longtemps…
Plusieurs heures ont passé, j’ai entendu qu’on se battait, beaucoup et longtemps – je suis resté planqué. Quand le jour s’est levé, comme ça s’était calmé, je suis sorti de mon fossé, couvert de boue, frigorifié, hagard. J’ai marché vers la ville, il y avait plein d’Allemands en armes, des chars, des automitrailleuses. Une patrouille de Boches m’a arrêté en criant « Terroriste ! Terroriste ! » Dans mon état, je me demande qui j’aurais pu terroriser ! J’ai crié SONEF. Ils m’ont fait mettre à genoux et ils m’ont braqué leurs flingues sur le front. Ils m’ont fouillé, là je me suis dit que j’étais mort, qu’ils allaient trouver le Mauser de Papa et m’abattre sur place, et puis je me suis souvenu que l’arme était restée dans le holster offert par Alphonse, que j’avais jeté avec ma veste pour courir plus vite.
Un officier est arrivé et m’a parlé dans un français approximatif après avoir vérifié mes papiers (pas trop pleins de boue, heureusement) : « Allez à la mairie, avec vos petits camarades ». J’ai suivi le chemin que j’avais pris la veille en me sauvant, il y avait partout des traces de combat, des morts, des maisons éventrées, des façades rafalées. J’ai vu des corps en uniforme d’Alger, d’autres en civil, mais vu l’état de nervosité des Boches, ces gars là devaient pas être partis tout seuls ! D’ailleurs j’ai vu deux chars démolis, encore fumants…
Et puis, le miracle : dans un coin, par terre, juste là où je l’avais balancée la veille, ma veste, et dessous le holster d’Alphonse avec le Mauser de Papa. Faut dire que les gens avaient eu autre chose à faire que ramasser une veste qui traînait. J'ai tout récupéré, personne n’a fait attention à moi. J'ai même retrouvé la cariole, avec le cheval mort et ma valise.
Devant la mairie, il y avait une quinzaine de corps, des gardiens et des prisonniers, entassés en vrac, même pas couverts. Dans la mairie, dans la salle des mariages (!), une douzaine de gardiens, indemnes ou pas trop blessés. On m’a fait me laver, laver ma chemise et mes chaussures (le pantalon était fichu) et on m’a donné un pantalon d’uniforme trop grand, neuf. Il fallait être présentable : « Darnand arrive ». J’ai appris qu’on avait récupéré quelques prisonniers échappés dans la nuit et que, pour l’exemple, on allait en fusiller quelques-uns devant les Allemands « pour leur montrer qu’on maîtrise la situation » a dit un des gardiens rescapés, un sergent.
Dans l’après-midi, Darnand est arrivé en grande pompe. Nous on était alignés dans la cour de la prison, au garde-à-vous. Il a sorti tout un lot de médailles et nous a décoré pour notre « courage », notre « patriotisme » et notre « bravoure au feu pour avoir repoussé l’ennemi venant de l’intérieur et de l’extérieur ». Le fait que j’avais passé la nuit dans un fossé et que je n’avais toujours pas bien compris ce qui s’était passé n’a dérangé personne. Quand Darnand m’a décoré, il ne m’a pas reconnu. Il est vrai qu’avec la gueule de déterré que j’avais, plus l’uniforme… Et puis, des « caporal-chef Martin », je crois que c’est pas ça qui manque.
Ensuite il a fallu gagner nos décorations. Un camion est arrivé dans la cour et sept prisonniers en sont sortis, sales, amochés, barbus, en loques, serrés de près par des Gardes qui leur balançaient des coups de crosse. Nous – la douzaine de gardiens survivants – on nous a formés en peloton d’exécution. L’un après l’autre, les prisonniers ont été collés au mur et passés par les armes.
J’ai revu la scène des exécutions sommaires de Grenoble, mais c’était autre chose d’être acteur, même si j’étais du bon côté des fusils. Darnand a commandé le feu – il l’a fait sept fois, d’une voix puissante de chef, comme s’il nous commandait dans une bataille. Et sept fois, il a donné le coup de grâce, je pense que ce n’était pas toujours nécessaire, mais il l’a fait.
Comme à Grenoble, plusieurs des prisonniers ont crié quelque chose juste avant que Darnand commande le feu. Vive la France, Maman… L’un d’eux a crié quelque chose que j’ai été seul à comprendre, il regardait bien droit dans ma direction – c’est seulement là que je l’ai reconnu, lui il m’avait reconnu avant, bien sûr : « J’ai choisi ! »
– Feu ! a gueulé Darnand.
La salve a retenti. Puis, à travers mes larmes, en cet après-midi ensoleillé d’avril, j’ai regardé Joseph Darnand achever personnellement Alphonse Mercadet.
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gaullien



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MessagePosté le: Lun Mai 14, 2012 14:20    Sujet du message: Répondre en citant

Mercadet a lavé son honeur , au prix de sa vie .
Martin va t'il être influéncé par ce sacrifice ?
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Hendryk



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MessagePosté le: Mar Mai 15, 2012 12:26    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Quant au “Mexicain”, il devait réussir à survivre à la guerre, couvert de médailles, avant de faire une belle carrière comme… truand de haute volée, gérant à Paris une maison close et différents trafics (c’est pourquoi nous ne mentionnerons pas non plus son nom) avant de mourir dans son lit. D’autres anciens des corps francs (et du 113e RI) se sont en revanche parfaitement réadaptés à une vie légale, comme l’exécuteur testamentaire du “Mexicain”, agriculteur prospère près de Montauban.

On le retrouve partout celui-là... faudra qu'on en sache plus sur ses aventures du côté de Bien Hoa tant qu'on y est.

Pour Jean Martin, il est certainement trop tard pour changer de camp. Il a les mains trop sales désormais, et ses peines de coeur n'y pourront rien changer.
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Jeu Mai 17, 2012 20:55    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

Mercadet est fusillé par des gardes du Sonef dont le peloton est commandé par Darnand en personne.
Je suis un peu surpris par cette fin car, voir au 15 septembre 1942 le cas de Marchand et de quelques autres, ceux qui gênent la hiérarchie meurent lors d'une exécution sommaire et après tortures.

Jean Martin ne sait peut-être pas tout sur les agissements de Mercadet mais nous on aimerait au moins une petite note de bas de page pour nous les expliquer.

@+
Alain
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Mai 20, 2012 00:39    Sujet du message: Répondre en citant

Hmmm, j'avais prévenu Tyler qu'il y aurait des questions "indiscrètes" Wink

Bon, voici :

NoteLe dossier concernant “Mercadet” a fait partie des archives des services du NEF détruites au moment de la Libération. Il est probable qu’une bonne partie de ses activités étaient resté ignorées des chefs du SONEF, ce qui explique pourquoi il avait été expédié à Eysses au lieu d’être sommairement exécuté.
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Casus Frankie

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Capu Rossu



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MessagePosté le: Dim Mai 20, 2012 20:12    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Franck,

Merci pour la note ajoutée.
Il est évident que si Darnand et/ou Touvier avaient soupçonné Mercadet d'avoir des contacts de "travail" avec des anciens de la Cagoules travaillant pour les Allemands (obtention des ausweis pour aller en Zone Interdite par exemple) ou travaillant pour les Africains (neutralisation du Dahut), son cas aurait été plus justifiable d'un traitement particulier et plus dans les mœurs du Sonef. Alors que du fait de cette ignorance, ils ne pouvaient que lui reprocher ses commentaires sarcastiques révélateurs à leurs yeux d'un manque d'enthousiasme pour la cause du NEF.

@+
Alain
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Lun Mai 21, 2012 09:34    Sujet du message: Répondre en citant

Suite à l'exécution de Mercadet et la déportation de Suzanne, et malgrès son "pédigré", Jean Martin pourrait passer du bon coté et qui sait rejoindre son frère Guy (si il est toujours en vie bien sur).

Il devrat surement s'expliquer sur son attitude entre 1940 et 1942, mais je pense que pour, peut etre, expier ses fautes un séjour sur un théatre d'ops très dur (genre campagne d'italie ou Grèce) et il pourrait retrouver un semblant de digniter.

Ce n'est que mon avis bien sur...
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Anaxagore



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MessagePosté le: Lun Mai 21, 2012 09:46    Sujet du message: Répondre en citant

Sans porter mon jugement d'un côté ou de l'autre. Je tiens à signaler qu'en OTL il y eut beaucoup de vichisto-résistants qui se trouvèrent une vocation de français libre assez tardive (jusqu'après le 6 juin 44) et que ces ouvriers de la onzième heure trois quart proclamèrent leur conviction très haut et très fort... Dans les faits en OTL, étonnamment peu de Collabos furent condamnés (le pourquoi est un autre débat qui nous mènerait très loin... trop loin... je ne voudrais pas une nouvelle fois pousser Loïc à sortir ses ciseaux, il va finir par m'en vouloir). Jean Martin pourrait très bien passer entre les gouttes.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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patzekiller



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MessagePosté le: Lun Mai 21, 2012 11:46    Sujet du message: Répondre en citant

...à moins qu'il accepte d'endosser un role d'agent de renseignement pour la resistance : basculement moral, position ideale
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www.strategikon.info
www.frogofwar.org
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Mai 21, 2012 11:57    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
Sans porter mon jugement d'un côté ou de l'autre. Je tiens à signaler qu'en OTL il y eut beaucoup de vichisto-résistants qui se trouvèrent une vocation de français libre assez tardive (jusqu'après le 6 juin 44) et que ces ouvriers de la onzième heure trois quart proclamèrent leur conviction très haut et très fort... Dans les faits en OTL, étonnamment peu de Collabos furent condamnés (le pourquoi est un autre débat qui nous mènerait très loin... trop loin... je ne voudrais pas une nouvelle fois pousser Loïc à sortir ses ciseaux, il va finir par m'en vouloir). Jean Martin pourrait très bien passer entre les gouttes.


Attention, en FTL, les Collabos sont à la fois plus violents, plus collabos et plus illégaux : aucun ne peut se cacher derrière un "j'obéissais au gouvernement légal". Autrement dit, pas de Papon possible (Papon étant pris symboliquement, en FTL l'homme doit toujours être lieutenant dans la Coloniale au Liban, où on peut lui imaginer une participation dans la répression des manifs indépendantistes...).

Bref, en FTL, la proportion de Collabos condamnés (le %, pas forcément le chiffre absolu) sera très supérieure.
_________________
Casus Frankie

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Capu Rossu



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MessagePosté le: Lun Juil 23, 2012 21:58    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir franco,

Dans le dernier texte :

Citation:
J'ai même retrouvé la carriole, avec le cheval mort et ma valise.


Citation:
Il a sorti tout un lot de médailles et nous a décorés


@+
Alain
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Archibald



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Messages: 9239

MessagePosté le: Mar Juil 24, 2012 12:34    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
en FTL l'homme doit toujours être lieutenant dans la Coloniale au Liban, où on peut lui imaginer une participation dans la répression des manifs indépendantistes.


Le 17 octobre 1941, par exemple... Rolling Eyes
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."
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