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Front français, Juin 1944
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John92



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MessagePosté le: Dim Mar 17, 2024 10:56    Sujet du message: Répondre en citant


Saint-Nazaire – …
Dans son compte-rendu à Collins, Raymond Bardon ne montre donc pas plus d’allant que ces (ses ??) confrères de Lorient : « C’est du costaud ! Rocky Mountains indeed ! ».

Du côté des Allemands
QG du Heeresgruppe G, Metz
– Une fine bruine empêche de bien voir par les fenêtres des bureaux de von Rundstedt. Tant mieux : cela empêche (interdit à) l’aviation alliée de jouer les trouble-fête !

Chose rare, la plupart des divisions encore existantes dans le coin sont plus ou moins à effectifs normaux (complets) … grâce à la récupération des fuyards venant de l’ouest. Par exemple, la 327. ID de Rudolf Friedrich retrouve une dotation presque normale – à l’exception de l’artillerie, décimée à Montargis.

Triste symbole de la déchéance de la Wehrmacht, ces canons, modifiés pour le tractage moteur, vont devoir être tractés (tirés) par des chevaux.

7th US Army
Orléans
– …
De plus, les premières divisions du VIIIth US Corps commencent à arriver à Orléans. La 85th Infantry, en tout cas ses éléments légers, déchargent déjà en gare des Aubrais, alors que les éléments lourds comme l’artillerie sont encore sur la route et devraient arriver (être là ?) demain.

Le général a déjà été inhumé il y a une semaine selon les rites hébraïques au cimetière d’Orléans, mais c’est la première fois depuis son décès que suffisamment de hauts gradés ont pu faire le déplacement , une nouvelle cérémonie a donc été organisée devant sa tombe. Il y a tout le gratin des étoilés du front qui ne sont pas accaparés par les opérations en cours. Patch, bien sûr, mais également Ike et Bradley, qui ont fait le déplacement (voyage ?) ensemble.

1ère Armée française – Opération Marguerite
Lorraine
– …
La nouvelle des affrontements de la veille à Rolampont a renouvelé la vigilance des troupes, qui ne souhaitent pas se faire piéger. La progression est donc lente, les reconnaissances méthodiques, et en soirée la 14e DI n’a progressé que d’une (parcouru qu’une ?) dizaine de kilomètres, la faute à la bruine qui transforme la terre en boue et empêche les reconnaissances aériennes.

Du côté des deux divisions blindées du IIIe CA, la 1ère DB reprend avec précautions son avance malgré après (à supprimer) les affrontements coûteux de la veille. Elle atteint (arrive à/touche/parvint à ?) Thivet, mais doit s’arrêter avant d’avoir atteint Nogent.

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loic
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MessagePosté le: Dim Mar 17, 2024 11:41    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le Reich est déjà privé de ses plus belles conquêtes : la Pologne, presque toute la France, l’Ukraine

Pas encore tout la Pologne, non ?
Il faudrait plutôt remettre dans l'ordre des pertes : Ukraine, Pologne (partiellement), France (partiellement) ?
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Jilos



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MessagePosté le: Dim Mar 17, 2024 12:46    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
2 juin
2e Division Blindée
Paris
– (...) Leclerc n’est pas pressé de revoir son futur chef : il est de notoriété publique que le caractère fougueux du divisionnaire est l’opposé du méthodique et mesuré général de corps d’armée. Une contradiction qui ne risque pas de s’arranger si l’on en croit des bruits de couloirs selon lesquels on pourrait accorder une quatrième étoile à Leclerc pour la libération de Paris… mais pas tout de suite, bien sûr.

Le général de Hauteclocque est nommé par son nom, précédemment, notamment dans la chrono le 1er juin. Là, on lui donne son pseudonyme OTL, "Leclerc", qui n'a pas lieu d'être FTL. Mais j'ai peut-être loupé ou oublié un épisode.
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Dim Mar 17, 2024 12:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

@Jilos

Dans Méditerranée 1940, au 4 août :

Citation:
La campagne d’Afrique du Nord
De Hauteclocque à Leclerc
Libye – Alors que les 81e et 88e DIA progressent le long de la côte de Tripolitaine et que la Cyrénaïque est agitée de raids divers, c’est l’accalmie sur le front du désert du côté français.
Ce qui ne satisfait guère le commandant Leclerc.
Ce dernier n’est autre que le commandant de Hauteclocque. En effet, la radio allemande prétend depuis quelques jours qu’il a « assassiné traîtreusement » lors de son évasion un soldat chargé de le garder et menace sa famille de représailles. Alarmé, Hauteclocque vient de décider, avec l’accord de l’état-major, de prendre un pseudonyme (inspiré, a-t-on dit, par la date : le 4 août est l’anniversaire de l’abolition des privilèges nobiliaires et Leclerc est le nom
du… jardinier de la demeure familiale !). Dans les communiqués, on parlera de « la colonne Leclerc ». Ce pseudonyme deviendra vite célèbre, bien que le futur général ait cessé de l’utiliser au bout de quelques mois, la propagande nazie s’étant tournée vers d’autres cibles.


@+
Capu
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Mar 17, 2024 12:59    Sujet du message: Répondre en citant

Leclerc a acquis son surnom FTL à peu près pour les raisons OTL (voir la chrono 1940) et ça accroché dans les journaux et la population, comme Ike pour Eisenhower.
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Casus Frankie

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Tyler



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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 00:37    Sujet du message: Répondre en citant

Lors de la suite et fin du 01/06 , Montargis n'est pas dans la Vienne mais dans le Loiret.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 09:15    Sujet du message: Répondre en citant

3 juin
Libération et Libérateurs
Les Festungen de Bretagne
Brest
– Pluie, obus et poussière – la journée sur la Festung Brest ne diffère pas beaucoup de celle d’hier. De fait, dans la configuration où elle se trouve – isolée au bout de la péninsule, face à un adversaire retranché aussi fort qu’elle – la 90th Infantry Tough Ombres du général Jay MacKelvie ne risque pas de faire beaucoup plus. Les choses en restent donc là jusqu’à nouvel ordre.
………
Lorient – Lanester ne veut toujours pas céder ! Malrgé la mêlée de la veille, les formations d’infanterie américaines sont encore dispersées de Guidel à Quiberon face à une foule de batteries côtières. La division Varsity reste donc seule pour envoyer au charbon un gros régiment (le 47th, appuyé par le 15th Engineer Btn) contre le 942. Grenadier Rgt de Görtmüller. Evidemment, dans ces conditions, la progression ne peut qu’être lente – surtout que l’armée américaine se veut, comme d’habitude, économe de la vie de ses soldats. Et finalement, alors que Manton Eddy espérait percer enfin le dispositif Kraut vers Saint-Joseph-du-Plessis, un puissant barrage d’artillerie s’abat sur sa première ligne. De fait, depuis son QG enterré au fond de la base de sous-marins, Paul Mahlmann commande lui aussi à une force de frappe appréciable : environ 140 canons de tous calibres !
En résumé, c’est l’échec. Pour aujourd’hui du moins – la chute de Lanester parait inéluctable. N’empêche : le VIIth Corps doit réfléchir à une nouvelle stratégie qui permette enfin de casser cette noix…
………
Saint-Malo – La cité d’Aleth est bombardée par une centaine de B-24, lesquels rasent complétement les superstructures de ce qui subsistait du complexe de défense allemand. Observant les ravages de leurs fenêtres de la vieille cité, ou de Dinard, les habitants ne peuvent que blêmir d’effroi. Dire que toute cette rage aurait pu tomber sur la ville de Surcouf ! Immédiatement, les paras de la 101st Airborne Screaming Eagles se lancent à l’assaut – lequel se révèle assez meurtrier, et pas que pour l’Axe.
Les parachutistes, supérieurs en nombre, parviennent néanmoins à percer le périmètre ennemi fracassé par les explosions, faisant sauter portes et embrasures les unes après les autres à la bombe Gammon. Coincé dans son trou à rat au fond d’un bunker suintant à chaque marée (les pompes ne sont plus alimentées !) alors qu’ironiquement, il manque d’eau potable, le colonel Andreas von Aulock sent bien que c’est la fin…

Nord
Côte d’Opale –
La Bresle est passée ! La 4th Canadian Armoured arrive à Huchenneville puis Cambron, ayant filé droit le long de la RD 28 comme la veille. A la jumelle, George Kitching observe le paysage en face de lui : la Somme et Abbeville, tenues par la 49. ID de Sigfrid Macholz et sans doute une bonne part de la 48. ID de Karl Casper, dont Rod Keller signale qu’elle a déjà décampé par-delà de la baie de Somme. Elle s’est sans doute décalée vers l’est depuis – ce n’est pas comme si la 3rd Canadian Infantry allait traverser par le Crotoy !
La position parait donc plutôt solide, à défaut d’être véritablement redoutable. Il aurait sans doute fallu aller plus vite pour espérer la bousculer… Mais les Canadiens sont loin de chez eux, le ravitaillement est incertain, la fatigue certaine, tandis que le Kraut reste fourbe : on a d’ailleurs désamorcé un grand nombre de pièges sur la route de la Somme.
Face à Amiens, à hauteur de Salouël et Dury, la 5th Canadian Armoured (Guy Simonds) fait le même constat, avec une nuance toutefois : la plus grande partie de la ville, sur la rive sud, paraît tenue par un ensemble de troupes éparses (les FeldAbteilungen allemands) renforcés par des détachements mobiles de panzers ou de canons automoteurs (de la 26. Panzer de Smilo von Lüttwitz et du 902. StuG Abt du Hauptmann Frerich von Lessen). Il semble inutilement coûteux de chercher ici la rupture : Sherman, Churchill et Cromwell tenteront plutôt de contourner la ville, ou appuieront un peu, de loin, la 2nd Canadian Infantry de Charles Foulkes, quand celle-ci devra bien aller au charbon.
Bah, la défaite ennemie parait certaine, comme le pense Harry Crerar à son QG avancé de Neufchâtel-en-Bray. L’aviation attendrira le secteur, le temps de préparer l’assaut. Et le temps aussi, pour les cousins britanniques, de prendre le relais sur l’aile. Car pour Neil Ritchie comme pour tout l’état-major impérial en terre de France, la décision ne se jouera certainement pas sur la Somme.

Oise et Picardie
Ligne Breteuil-Compiègne –
Repos pour le 1st Corps (John Crocker), qui passe sur la défensive, avant un arrêt probable car parfaitement mérité. C’est que les Tommies poussent sans arrêt depuis Caen ! Ils sont proprement rincés. Il faut du sang neuf pour la nouvelle chevauchée qui s’annonce.

Meaux – Le Corps d’Armée “Benelux” du général Victor Van Daele entre dans une localité déjà libérée par les avant-gardes américano-françaises. Les visiteurs du jour ne devraient pas rester bien longtemps – ils sont attendus ailleurs et leurs compagnons de voyage approchent.

Les espoirs de Manstein
Hôtel de ville de Lille
– Dans ce grand bâtiment du XIXe, Erich Von Manstein, qui prend soin de la destinée du HG D, constate avec un relatif soulagement du tassement de la poursuite alliée. Et si leur avance s’arrêtait là, faute d’allant, qui sait, et peut-être de ravitaillement ? Pensée agréable, il est vrai, mais le Prussien doute – il a vu en Ukraine l’an dernier l’énergie dont savent faire preuve les Russes, des Slaves, pourtant. Et il paraît improbable que les Anglo-Saxons, qui bénéficient désormais d’une large supériorité en nombre comme en puissance de feu, n’aient pas prévu la suite du sale tour qu’ils sont en train de jouer au Reich.
Il semble donc évident que l’assaut sur le Pas-de-Calais viendra. Quand et dans quelle direction, cela reste par contre à déterminer. Faute de reconnaissances comme de renseignements, Manstein est complétement aveugle ! Mais avec un peu de sagacité – ainsi qu’une forme de Schadenfreund un peu perverse envers Gerd von Rundstedt – il estime que le gros de la frappe adverse se dirigera forcément vers le Luxembourg, voire carrément le Rhin. C’est logique, l’ennemi va rechercher le KO. C’est ce qu’il ferait à sa place, du reste. Dans cette configuration, son HeeresGruppe n’est probablement pas l’objectif principal des Alliés, qui ne gagneraient rien à tenter ici une coûteuse bataille décisive. Non : s’ils devaient lancer une manœuvre contre lui, ce serait plutôt un débordement vers Saint-Quentin, destiné à le rabattre vers le Boulonnais, pour l’acculer face à la mer avant de l’anéantir. Une belle manœuvre en miroir du grand triomphe de 40. A ceci près qu’aujourd’hui, il serait vain d’espérer que la Kriegsmarine vienne le sauver ! Et comme le terrain est plat et découvert… La pointe devra être arrêtée avant qu’elle ne perce son mince dispositif. Après, il serait trop tard !
En résumé, pour Manstein, il faut livrer une bataille d’arrêt dans le triangle Amiens-Cambrai-Saint-Quentin. Une action décisive, puissante et déterminée, menée avec ses… ses deux demi-PanzerDivisions, son unique bataillon de StuG et son reliquat d’infanterie mécanisée ! Une gageure… Dans l’idéal, il faudrait raccourcir le front pour pouvoir détacher là de l’infanterie prise ailleurs. Mais vu que le Führer interdit tout repli non autorisé, tant pis, il faudra faire avec !
Manstein commence donc à faire glisser ses pions vers l’est. Le LXVII. ArmeeKorps tiendra seul la Somme, puisqu’il n’est d’autre choix. En attendant, il fait aussi préparer à grand renfort de travail forcé des lignes de repli vers chacune des barrières humides jusqu’en Belgique : la Ternoise, le canal de Neufossé, le canal de Saint-Quentin, la Sambre, la Leie, le canal de la Deûle, celui d’Aire puis l’Yser, la Scheldt et la Meuse. Juste au cas où…

1st US Army : la bataille pour Metz
Troyes
– La météo permet enfin de reprendre des reconnaissances aériennes poussées. Et Patton est à la fois dépité et satisfait d’apprendre l’absence de toute force allemande d’importance entre Troyes et Reims. Dépité, car il n’aura pas la possibilité de détruire en détail les rares grandes unités allemandes entre Vosges et Ardennes. Mais satisfait, car cela lui prouve que les Krauts sont en pleine débandade et qu’il n’a qu’à pousser un peu plus fort pour que l’édifice chancelant de la Westheer s’effondre complètement.
Le Vth US Corps reçoit donc l’ordre de se réorganiser pour remonter vers Châlons, alors que le XIXth US Corps entre dans Troyes et commence à remettre en état les ponts, endommagés lors de l’opération King’s Egg, puis de la main des Allemands. La distance commence déjà à compliquer la coordination entre Gerow et Middleton.

1ère Armée française – Opération Marguerite
Lorraine, IIIe CA
– Sortant des bois bordant l’Aujon, les unités des 14e et 19e DI avancent dans la plaine menant à Chaumont. La ville n’est qu’à une quinzaine de kilomètres de la 14e DI, mais Montsabert est rendu prudent dans son approche par la présence d’une côte boisée sur le chemin. Bien lui en prend : le XC. AK s’est réorganisé dans la nuit et mène des combats retardateurs. Manœuvrant entre les couverts, des sections de la 266. ID (Karl Spang) multiplient les embuscades et utilisent généreusement leur armement collectif. Ainsi, avançant en support des fantassins de la 3e Demi-brigade de Chasseurs, deux blindés du 2e Escadron du 5e RCA sont pris à partie par des Landsers dispersés en tirailleurs à l’orée des bois. Pivotant pour traiter l’ennemi, ils tombent droit dans le piège tendu par les fantassins allemands : fusant d’une position restée inaperçue sur le flanc des blindés, deux déflagrations indiquent le tir de deux Panzerfaust. L’un des chars explose sur place, alors que l’autre a la chance de n’être que déchenillé – trop vulnérable, il est abandonné par son équipage. Après avoir durement conquis les bois et chassé les Allemands des abords de Chaumont, la 14e DI va d’ailleurs récupérer l’engin endommagé et le remettre en état. Bref, les Allemands se battent toujours, et diablement bien.
Une opposition similaire attend Kœnig devant Villiers-sur-Suize, alors qu’il tente d’atteindre la Marne. Les Français restent maîtres du terrain, évidemment – les Allemands ne cherchaient pas à le conserver, mais à faire payer chaque mètre au prix du sang. Devant les progrès de Kœnig, cependant, Sudre pivote sa 1ère DB vers Nogent, qui est libérée. Mais sa progression s’arrête là : la libération de la petite ville s’est faite en jouant au chat et à la souris avec des équipes antichars dispersées dans les bois, et Sudre n’aime pas jouer le rôle de la souris bien longtemps.
La 5e DB, de son côté, voit s’ouvrir devant elle un boulevard d’environ 20 kilomètres de profondeur. Vernejoul n’hésite pas une seconde : nettoyant les bois à l’est de Val-de-Meuse, il entre dans Breuvannes-en-Bassigny. Quelques avions légers (liaison et observation) peuvent même se poser à Damblain, terrain secondaire de l’Armée de l’Air entretenu par la Luftwaffe. La piste n’est pas en dur, mais les vaches n’y paissent pas, c’est déjà ça.

Vesoul, IVe CA – Le IVe Corps réorganise son dispositif afin de permettre l’intégration de la 9e DIC et le pivot de la 10e DI vers Vesoul pour flanc-garder l’avancée dans la vallée du Doubs contre toute tentative allemande de refaire un coup de faucille comme en 40. Ici, la météo est encore médiocre et l’aviation est loin de tout voir.
La 83e DIA se contente, devant le manque de possibilités de reconnaissance et le risque d’embuscade, de battre les bois méthodiquement et s’arrête au niveau de Conflandey pour la nuit. Bonne nouvelle, les Allemands en retraite n’ont pas détruit la tréfilerie, qui semble intacte. Conformément au plan élaboré la veille par l’état-major du IVe CA, la 10e DI quitte Besançon pour remonter rapidement et défendre Vesoul contre toute attaque allemande en provenance de Lure ou de Luxeuil. La 3e DB, elle, s’organise autour de Rougemont pour reprendre sa progression vers Belfort, alors que la 9e DIC passe sur sa droite pour rejoindre Beaume-les-Dames. Pendant ce temps, les unités de la Légion se retirent petit à petit pour repos et recomplètement. Elles ont beaucoup donné, et les recrues ne se pressant plus au portillon, il va falloir en fusionner certaines et prioriser leur emploi.
En face, la 243. ID (Otto Schönherr) et la 182. ID (Richard Baltzer) ont assisté discrètement aux mouvements français et se préparent à retarder au maximum le franchissement définitif de la Saône. Les Landsers aménagent le terrain à coup de mines, de trous de combat, de positionnement de snipers en attendant l’assaut français. Le moral côté allemand a beau être plutôt médiocre, si Belfort tombe, c’est la plaine d’Alsace qui s’ouvre aux Français, donc la Heimat elle-même. Il faut donc les saigner pour calmer la furia francese un bon coup.

Forces françaises
Recrutement tous azimuts
France libérée
– Pendant les opérations de mai, les pertes allemandes ont été à la hauteur du désastre. S’il était encore en vie, Lüdendorff n’aurait pas manqué de marquer le 15 mai 44 comme deuxième jour de deuil de l’armée allemande, quand la défense en Normandie s’est définitivement écroulée, que la Dordogne-Linie a éclaté comme une outre trop pleine, et que les lignes de défense en Bourgogne ont craqué les unes après les autres. Les morts sont nombreux, les blessés encore plus. Mais il y aussi eu un grand nombre de prisonniers, et cela intéresse au plus haut point plusieurs pays alliés !
Nul n’ignore que les Allemands ont mobilisé à tout-va dans tous les territoires sous leur contrôle, même quand les lois internationales le leur interdisaient. On n’est plus à un crime près… Dès lors, il convient pour la plupart des nations alliées encore occupées, totalement ou en partie, de trier les prisonniers “allemands” pour y trouver leurs citoyens mobilisés de force (ainsi évidemment que ceux volontaires, pour d’autres raisons). Les Belges, les Polonais, les Tchèques déploient beaucoup d’efforts en ce sens, avec un succès mitigé. Les Français sont également très actifs, motivés par la mobilisation des Alsaciens-Mosellans (mais aussi par l’ampleur des besoins en hommes des forces armées françaises).
Cette possibilité de recrutement “parallèle” a été identifiée par les Français dès la fin de 1943 et en mai 1944, le processus est bien rôdé. Certains corps sont d’ailleurs moins regardants sur l’origine des hommes. Un homme est un homme après tout. Un artilleur a un patronyme alsacien ? S’il maîtrise quelques mots de français et qu’il ne professe pas une trop grande admiration pour le IIIe Reich, on lui propose de sortir de son camp de prisonniers et de changer d’uniforme, grade et solde conservés… et on oubliera commodément que son patronyme est également courant dans le Bade ou le Palatinat, ou que son français a été appris dans une maison close à Paris (ou ailleurs). Bien sûr, la paperasse sera… mise à jour comme il faut. Mais alors que dans l’artillerie ou le génie, il ne s’agit que d’exceptions parce que le profil professionnel du militaire est bien trop intéressant pour être ignoré, certains officiers ou sous-officiers recruteurs font du zèle. Il est vrai que c’est en quelque sorte la vocation de leur corps d’origine, qui n’est un mystère pour personne – même si officiellement, bien sûr, les nouvelles recrues sont soumises à un tri sévère.
La Légion Etrangère commence donc, mutatis mutandis, à former quelques centaines de bons petits soldats de la République. On ignorera les runes tatouées sur le poitrail de certains d’entre eux, ou plutôt on les recouvrira par d’autres tatouages moins politiquement sensibles. C’est ainsi que Théo Müller, simple fantassin capturé en Normandie par les troupes de Patton, est recruté par un sergent anonyme mais qui, après la guerre, lui donnera une adresse au Mexique – celle d’une sorte de… gestionnaire de biens en tous genres, faisant aussi dans le reclassement professionnel des légionnaires.
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FREGATON



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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 09:31    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
C’est ainsi que Théo Müller, simple fantassin capturé en Normandie par les troupes de Patton, est recruté par un sergent anonyme mais qui, après la guerre, lui donnera une adresse au Mexique – celle d’une sorte de… gestionnaire de biens en tous genres, faisant aussi dans le reclassement professionnel des légionnaires.

Ah, si c'est pour une œuvre, alors là c'est différent... Cool
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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 09:55    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Pluie, obus et poussière

Avec la pluie, il n'y aura pas forcément beaucoup de poussière, mais de la boue.

Citation:
Malrgé la mêlée de la veille


Citation:
environ 140 canons de tous calibres !

Peut-on avoir une idée des modèles présents ? Car, à force de dire que les Allemands auront moins capturé de canons français (pour cause de combats prolongés en juin/juillet 1940) et de canons soviétiques (avancée largement moins grande en URSS), il faudrait que cela se traduise concrètement !

Citation:
Mais alors que dans l’artillerie ou le génie, il ne s’agit que d’exceptions parce que le profil professionnel du militaire est bien trop intéressant pour être ignoré, certains officiers ou sous-officiers recruteurs font du zèle. Il est vrai que c’est en quelque sorte la vocation de leur corps d’origine, qui n’est un mystère pour personne – même si officiellement, bien sûr, les nouvelles recrues sont soumises à un tri sévère.

Ce passage n'est pas clair.
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John92



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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 10:07    Sujet du message: Répondre en citant

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Lorient – Lanester ne veut toujours pas céder ! Malrgé (Malgré) la mêlée de la veille, ...
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Et finalement, alors que Manton Eddy espérait percer enfin le dispositif Kraut (kraut ?) vers Saint-Joseph-du-Plessis, ...
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Saint-Malo – La cité d’Aleth est bombardée par une centaine de B-24, lesquels rasent complétement (complètement) les superstructures ...
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Nord
Côte d’Opale –
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A la jumelle, George Kitching observe le paysage en face de lui : la Somme et Abbeville, tenues par la 49. ID de Sigfrid Macholz et sans doute une bonne part de la 48. ID de Karl Casper, dont Rod Keller signale qu’elle a déjà décampé par-delà de (à supprimer) la baie de Somme.
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Face à Amiens, à hauteur de Salouël et Dury, la 5th Canadian Armoured (Guy Simonds) fait le même constat, avec une nuance toutefois : la plus grande partie de la ville, sur la rive sud, paraît tenue par un ensemble de troupes éparses (les FeldAbteilungen allemands) renforcés (renforcées) par des détachements mobiles de panzers ...
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Les espoirs de Manstein
Hôtel de ville de Lille
– Dans ce grand bâtiment du XIXe, Erich Von Manstein, qui prend soin de la destinée du HG D, constate avec un relatif soulagement du (le ?) tassement de la poursuite alliée.
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Faute de reconnaissances comme de renseignements, Manstein est complétement (complètement) aveugle !
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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 11:51    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
Mais alors que dans l’artillerie ou le génie, il ne s’agit que d’exceptions parce que le profil professionnel du militaire est bien trop intéressant pour être ignoré, certains officiers ou sous-officiers recruteurs font du zèle. Il est vrai que c’est en quelque sorte la vocation de leur corps d’origine, qui n’est un mystère pour personne – même si officiellement, bien sûr, les nouvelles recrues sont soumises à un tri sévère.

Ce passage n'est pas clair.


Dans l’artillerie ou le génie, il ne s’agit que d’exceptions dues au fait que le profil professionnel du militaire est bien trop intéressant pour être ignoré. Dans l'infanterie, c'est parfois différent. Officiellement, bien sûr, les nouvelles recrues sont soumises à un tri sévère, mais certains recruteurs font du zèle, notamment dans la Légion – il est vrai que c’est un peu la vocation de leur corps, ce n’est un mystère pour personne !

Est-ce plus clair ?
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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 11:58    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
loic a écrit:
Citation:
Mais alors que dans l’artillerie ou le génie, il ne s’agit que d’exceptions parce que le profil professionnel du militaire est bien trop intéressant pour être ignoré, certains officiers ou sous-officiers recruteurs font du zèle. Il est vrai que c’est en quelque sorte la vocation de leur corps d’origine, qui n’est un mystère pour personne – même si officiellement, bien sûr, les nouvelles recrues sont soumises à un tri sévère.

Ce passage n'est pas clair.


Dans l’artillerie ou le génie, il ne s’agit que d’exceptions dues au fait que le profil professionnel du militaire est bien trop intéressant pour être ignoré. Dans l'infanterie, c'est parfois différent. Officiellement, bien sûr, les nouvelles recrues sont soumises à un tri sévère, mais certains recruteurs font du zèle, notamment dans la Légion – il est vrai que c’est un peu la vocation de leur corps, ce n’est un mystère pour personne !

Est-ce plus clair ?


Test: - Monsieur Müller, veuillez épeler KRONENBOURG.
- K.R.O.N.E.N.B.O.U.R.G.
- Parfait, même l'accent est bon, engagé!
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mikey1983



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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 12:11    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
La Légion Etrangère commence donc, mutatis mutandis, à former quelques centaines de bons petits soldats de la République. On ignorera les runes tatouées sur le poitrail de certains d’entre eux, ou plutôt on les recouvrira par d’autres tatouages moins politiquement sensibles.


Reminds me of the first arc of Garth Ennis's Fury: My War Gone By, where a young Nick Fury and his CIA sidekick encounter a German master sergeant in the Foreign Legion in the closing days of the First Indochina War in 1954:



And it quickly becomes apparent to the two Americans that he is not just some random German veteran of WWII:



And then he blurts out that he would probably not be let in to the new Bundeswehr on account of him killing "too many Jews." When confronted about this, he vehemently denies that he was involved in the camps, specifying that he "merely" had the Jews and other "undesirables" dig their own graves and then gun them down as they advanced on the Eastern Front. Completely different. Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes

With no Indochina War in the FTL-verse, perhaps a murderous thug like Hauptsturmführer Steinhoff will get the short drop that he richly deserves...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 12:38    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
environ 140 canons de tous calibres !

Peut-on avoir une idée des modèles présents ? Car, à force de dire que les Allemands auront moins capturé de canons français (pour cause de combats prolongés en juin/juillet 1940) et de canons soviétiques (avancée largement moins grande en URSS), il faudrait que cela se traduise concrètement !


OTL, le chiffre était de 170. On va réduire encore un peu.
Proposition :

120 canons de tous calibres et toutes provenances, accumulés depuis 1940 (Note)

Note : Encore aurait-il pu compter sur une cinquantaine de tubes de plus si la campagne de 40 et surtout l’opération Barbarossa avaient permis davantage de prises.

_________________
Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Mar 18, 2024 12:48    Sujet du message: Répondre en citant

Un petit supplément belge…

3 juin
Le chemin du pays
Meaux
– Le 1er Cy entre en ville, mais ne fait que la traverser avec derrière lui toute la 1ère DB. Les troupes de la division doivent rejoindre le secteur d’Etrepilly, tandis que la 1ère DI rejoint Lizy-sur-Ourcq et la 2e DI Marcilly. La 3e reste du côté de Meaux. Le PC du CA s’installe dans un des lycées de la ville. Bientôt, le 2e CA sera là !
– Mon général, nous avons notre axe de progression, indique l’officier Opérations.
– Je vous écoute, colonel.
– Voilà
, répond celui-ci en montrant la carte : Villers-Cotterets, Soissons, Laon, Vervins. Ensuite, direction soit Avesne-sur-Helpe, soit Hirson… et puis, dans les deux cas…
– Le Pays,
termine Vandaele. Je ne sais pas combien de temps au juste nous mettrons pour y arriver, mais cette fois, c’est sûr, nous y arriverons !
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