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Les Brandenburgers - par Demo Dan
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Mer Sep 16, 2020 18:48    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Demolition Dan,

Nous sommes d'accord, des artilleurs de DCA ne font pas le poids face à des sections d'assaut. Normalement, pour prendre une batterie de DCA quasi sans positions de défense contre un contre un assaut d'infanterie, les Brandebourgois n'auraient eu besoin que d'une paire d'heure au maximum !
Pour justifier deux jours de combat, il faut qu'un renfort de biffe ait été envoyé pour renforcer la défense.

Sinon, je te signale que la batterie de Figuerolles est indéfendable si on l'attaque côté route, il n'y a ni mur, ni fossé au contraire de ce qui existe au fort de Niolon. Mais si Hartmann ne juge pas utile d'aller chercher les défenseurs survivants qui s'y sont réfugiés, ce n'est pas un problème.

Par contre une correction s'impose " coincés dans des galeries sans eau", il n'y a qu'une seule galerie sous la roche.

@+
Alain
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Sep 16, 2020 19:44    Sujet du message: Répondre en citant

C'est vrai - mais n'oublions pas non plus que la chaine de Vitrolles constitue le dernier carré, avec tout un tas de débris d'unités divers. On peut sans problème envoyer des éléments Ad-hoc au Sud - ne serait-ce que pour éviter un débordement par la côte bleue !
Quant aux défenses côté route - effectivement. Fortifications improvisées de campagne tout au plus. Et évidemment, je plussoie pour la galerie.
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solarien



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MessagePosté le: Mer Sep 16, 2020 23:54    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a quand même quelque chose d'assez déstabilisant, c'est que les français n'ai pas pris en compte ce genre d'unités, déjà plus ou moins présente dans l'armée française.

Autant OTL, je peux comprendre, autant FTL, après la décision du gouvernement de continuer la guerre, et surtout au niveau du GQG que les renseignements fourni par le deuxième bureau ont de la valeur, il devrait bien y avoir eu des messages ou avertissement sur des possibles infiltrations d'unités allemandes déguisé.
Les polonais, les belges et les hollandais ont bien du faire passer le message, certes, ils y eu pas mal de victime alliées capturés ou éliminée mais il y en a d'autres qui ont résister ou réussit a s'enfuir, or c'est le genre d'information qui devrait assez vite circuler.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 09:07    Sujet du message: Répondre en citant

Mais FTL comme OTL, il y a eu "la Cinquième Colonne" - bien sûr, les Brandenburgers c'était pas exactement ça, mais c'était l'esprit ! ET on évoque dans le texte lia vigilance grandissante des troupes alliées.
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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 10:30    Sujet du message: Répondre en citant

Les Balkans : Olympe ou chant du cygne ?
Conformément à sa tradition d’action indirecte et d’infiltration, le Régiment Brandenburg ne fit pas partie du Skandenberg Korps, commandé par Erwin Rommel et déployé en urgence à la fin mars 1941 en Albanie pour assister un Regio Esercito proche de la déroute face à l’armée grecque renforcée d’éléments franco-britanniques. Une fois encore, selon son Règlement, ce n’était pas son rôle – en tout cas, vue de Berlin, la situation n’était sans doute pas assez désespérée pour cela.
Les soldats d’élite de l’Abwehr contribueront cependant largement aux opérations “25” (l’invasion du royaume de Yougoslavie) et “Marita” (l’invasion de la Grèce), dont le déclenchement fut décidé en urgence le 25 avril pour le 4 mai.
Pour cela, l’ensemble du II./Lehr-Regiment fut mis en alerte – en effet, cette formation était la plus apte à intervenir dans les Balkans de par sa composition (trois compagnies de montagne, une de reconnaissance) comme de par son affectation (en Hongrie et Bulgarie). Seule sa 7. Kompanie, en permission à Baden bei Wien, dut rallier en urgence le bataillon.

“25” ou comment détruire une nation
Comme de coutume, les objectifs confiés aux Brandebourgeois sont avant tout destinés à appuyer l’avance des PanzerDivisions devant foudroyer la Yougoslavie : des ponts, surtout – mais pas seulement.
En effet, l’amiral von Canaris a personnellement ordonné à l’unité d’appuyer le Pionier-Bataillon 651 (Oberst Bazing) chargé de se saisir des Portes de Fer, le fameux point de passage obligé pour qui veut remonter le Danube. Cinquante Brandebourgeois sont mis à disposition des pionniers – un commando mixte partira de l’aérodrome roumain de Mehadica dans la nuit du 3 mai. Le plan est simple : forcer le Danube en Sturmboots [Des bateaux d'assaut rapides.] au niveau d’Orșova, s’emparer de toute fortification s’y trouvant et surtout empêcher les Yougoslaves de saborder dans le fleuve les barges chargées de ciment et de sable qu’ils ont spécifiquement rassemblées dans ce but. Les Brandebourgeois vont mettre un point d’honneur à se montrer à la mesure de leur réputation : devançant les Pionniers, ils grimpent à l’assaut des positions ennemies, éliminant sans bruit les sentinelles, avant de soudainement charger les points d’appui et les quais lors d’un assaut étonnamment bref, couronné de succès et qui n’occasionne aucune perte ! Déçus d’avoir rencontré si peu de résistance, le groupe pousse ensuite vers Tekija et Novi Sip, puis Petrovo Selo et Kladovo – mais sans rencontrer plus d’opposition. De fait, l’armée royale yougoslave a d’autres soucis que de reprendre les Portes de Fer…
Car le Reich frappe fort, très fort même. Instruit de l’exemple du premier conflit mondial, Hitler tient à prendre le royaume de vitesse afin d’étouffer la mobilisation de la nombreuse armée yougoslave et de s’épargner ainsi une interminable lutte dans les monts de Bosnie ou du Monténégro – sans parler de la campagne à venir en Grèce. Dans l’esprit du dictateur, “25” n’est qu’une contingence ; elle doit être menée efficacement et brutalement, pour en finir au plus vite. Pour cette tâche et celle qui va suivre, les forces spéciales allemandes sont pléthoriques : 380 hommes répartis en six commandos !
Là aussi, les Brandebourgeois ont à cœur d’exaucer les vœux du Guide, notamment la 5. Gebirgsjäger-Kompanie (Oberleutnant Kniesche). Déployée à la frontière slovène au bénéfice de la 2. Armee, cette compagnie doit assurer la saisie rapide des voies de passage vers le sud. Partis de Rosenbach (Autriche), les soldats de la demi-compagnie du Leutnant Rolf Hettinger traversent à pied la montagne pour surprendre au petit matin les Yougoslaves défendant la sortie sud du tunnel des Karawanken – long de 7 800 mètres, ce dernier permet d’éviter de traverser les passes de Wurzen ou de Loibl, fortement défendues. Huit hommes commandés par le Leutnant Paul Gebbers neutralisent à eux seuls les gardes du tunnel… mais l’ouvrage a été détruit la veille ! Un coup d’épée dans l’eau donc – mais il revenait aux Brandebourgeois d’ouvrir la voie.
Malgré ce revers, les Allemands traversent en hâte la Slovénie – peu contestée car jugée indéfendable – pour entrer en Croatie et profiter au maximum de la confusion générée par les mutineries croates, qui prennent une ampleur catastrophique. La 4e Armée yougoslave, pourtant supposée défendre cette région, s’écroule. En 24 heures, trois régiments ont déjà tourné casaque et marchent vers Zagreb, contre leurs chefs de la veille, au profit d’un état oustachi ! Quarante-huit heures après le début de l’offensive, l’armée yougoslave n’existe plus en Croatie centrale – entre mutineries, désertions, sabotages, retard dans la mobilisation et (aussi…) combats, les formations supposées défendre la région contre les Allemands sont tombées à moins de 20 % de leurs effectifs ! Le 7 mai 1941, les Brandebourgeois sont parmi les premiers à entrer dans la nouvelle capitale du NDH, accueillis (c’est nouveau pour eux !) avec des fleurs et des remerciements. Une nouvelle amitié entre les peuples, donc, qui n’allait hélas pas s’arrêter là…
La demi-compagnie d’Hettinger poursuit cependant sans attendre vers le sud-ouest, au milieu des débris loyalistes qui fuient vers la Bosnie. Le 9 mai, elle est déjà à Karlovac. Faute de résistance (alors qu’au sud, les forces franco-britanniques montent vers la Macédoine et la ligne Metaxas), les Brandebourgeois avancent très vite. Le 11 mai, ils font finalement jonction au nord de Fiume avec la 2e Armée italienne, qui descend le long de l’Adriatique vers Mostar et l’Albanie. Les Allemands assistent ensuite cette dernière dans la réduction de quelques redoutes à Delnice et Jasenice, où des forces serbes mènent un combat sans espoir face à trois adversaires à la fois !
Plus à l’est, les Brandebourgeois du secteur de Belgrade (déployés au côté du XLVI. AK [mot]) ne sont pas en reste – quoique leurs objectifs soient forts différents. Un petit groupe s’infiltre dans la capitale serbe durant son bref siège pour se saisir des archives du ministère de la Défense. Tâche accomplie avec brio, dès le 9 mai, et qui aura des conséquences importantes sur l’attitude d’un certain nombre de chefs tchetniks dans les années à venir. Mais pour l’heure, le plus important n’est pas sur le Danube, mais bien au sud, où une petite province méconnue de tous, sinon de l’Histoire – la Macédoine – va devenir le centre de bien des luttes.

“Marita” : un échec puis une victoire
La Macédoine est le domaine de la 8. Gebirgsjäger-Kompanie (Blücher). Déployée en Bulgarie au bénéfice de la 12. Armee, elle doit notamment contribuer à la prise rapide de la partie yougoslave de cette région – ce qui permettrait d’isoler la Yougoslavie de tous renforts alliés en provenance de Grèce, avant de contourner par l’ouest la ligne Metaxas défendant Salonique. Une ligne que la Heer se propose cependant aussi de forcer directement en attaquant plein sud, à travers la Thrace.
Mettant à profit un temps médiocre – qui a cependant le mauvais goût d’alimenter les fleuves de la région – les Brandebourgeois doivent commencer par se saisir des ponts sur la Stourmitsa, afin de permettre le passage du XL. AK (motorisé) en direction de Guevgueliya ou de Kavadartsi. Démarrée très tôt dans la nuit du 4 mai, l’opération se présente bien – du moins dans un premier temps. A Samoïlivo, le groupe de l’Unteroffizier Hass s’empare sans difficulté du pont sur la Stroumitsa. Ils laissent ensuite passer l’équipe de l’Oberleutnant Siegfried Grabert, le conquérant des écluses de Nieuport, qui ouvre lui-même la voie aux panzers en direction de Stroumitsa (la ville) puis de la frontière grecque via Guevgueliya.
Approchant de Stroumitsa, les hommes de Grabert enfilent des capotes yougoslaves, mettent des šajkača et montent dans des camions prêtés par les forces blindées allemandes et un peu maquillés (leurs plaques d’immatriculation ont été enlevées ou obscurcies) pour se mêler au flot de réfugiés en fuite vers le sud… Mais face à des défenseurs très attentifs (et déjà renforcés d’éléments motorisés de l’armée grecque), la ruse ne prend pas – une violente fusillade éclate, causant la panique parmi les civils qui se bousculent en courant sous les armes automatiques… On déplore des dizaines de morts et de blessés – pour la plupart civils. Grabert ne peut donc rééditer son exploit de Belgique et doit se replier avec deux morts pour attendre les panzers de la Leibstandarte Adolf-Hitler.
Les autres groupes connaissent un succès mitigé. A Kristoni, au nord de Salonique, l’Hauptmann Blücher s’empare du pont sur la Gallikos, mais doit se replier faute de renforts, bloqués plus haut. Quant au Feldwebel Wagner, il ne peut même pas s’approcher de son objectif (le pont sur la Loudias à Akrolimni, 50 kilomètres à l’ouest de Salonique !), car il est bloqué par les multiples détachements en alerte dans cette zone. Et même si la section du Leutnant Ehrard emporte dans un assaut d’école le poste n°150 de la ligne Metaxas, pour seulement 2 morts et 1 blessé, le grand port reste pour l’instant hors d’atteinte. De nombreux Français vont bien vite y débarquer pour renforcer la valeureuse armée hellène…
En Thrace, c’est mieux : les hommes du Feldwebel Kirchner ouvrent la voie de la mer Egée au XVIII. AK en se saisissant (eux aussi) d’un pont frontalier sur la Stroumitsa avec beaucoup d’audace : en dépit de la force du courant, un volontaire traverse à la nage et dans la nuit avec une corde pour créer une ligne de vie permettant à ses camarades de passer. L’opération réussit – et les Brandebourgeois prennent à revers des garde-frontières grecs bien esseulés, dont une bonne partie sont capturés durant leur sommeil.
Toutefois, cela n’empêchera pas l’armée allemande de piétiner devant les fortifications de Salonique – et les Brandebourgeois vont donc devoir agir – comme pionniers, cette fois – encaissant encore deux morts dans de très durs combats pour forcer les portes de la ville et contraindre à la reddition les forts Rupel et Istibey, en utilisant notamment des gaz asphyxiants.
Finalement, le 22 mai, la ligne Metaxas craque définitivement et les Grecs doivent se replier sur la ligne Aliakmon, s’appuyant sur les massifs du mont Olympe – mais en bon ordre et renforcés de l’Armée d’Orient du général Giraud. Tout est donc à recommencer, et au surplus sur un terrain aussi épouvantable qu’avant ! Le Brandenburg n’en doit pas moins retourner au front, sur des hauteurs mythiques – son chef attend d’eux qu’ils trouvent au plus vite une solution.
Malgré tout, ce ne sont pas les Brandebourgeois qui ouvriront la voie à Véroia : dans l’embouteillage de PanzerDivisions empilées par Hitler pour en finir au plus vite, ces fantassins d’élite n’ont décidément pas leur place. Ils ne passent devant qu’une fois le front percé, pour tenter d’agrandir la tête de pont de la 16. Panzer. Les hommes de l’Oberleutnant Grabert, en route vers Katerini, se heurtent alors violemment aux zouaves de la 86e DIA, dans un secteur où ils auront l’occasion de revenir bien plus tard… Malgré – comme de coutume – un bel élan et de réelles possibilités d’infiltration au milieu des lignes alliées épuisées, les Brandebourgeois doivent renoncer devant la menace d’un encerclement à partir d’Edesse. Siegfried Grabert se replie à nouveau, la rage au ventre…
Il lui faudra attendre – comme tout le monde – l’offensive du 9 juin pour se frotter à nouveau à l’ennemi, en multipliant les prises de flanc et autres coups de main sur les arrières du front face à des légionnaires extrêmement compétents, mais aussi dramatiquement peu nombreux.
Le 11 juin, la ligne Aliakmon commence à son tour à céder, entre Veroia et Kozani, où l’ANZAC livre de terribles combats contre les panzers. Pendant ce temps, un peu plus à l’est, les goumiers de la 4e DMM se préparent à défendre avec acharnement la passe du mont Olympe, sur le flanc droit du dispositif allié. Il est évident qu’ils formeront sous peu l’arrière-garde d’une armée alliée en retraite vers l’Attique – il faut forcer ce passage au plus tôt avant que l’adversaire ne se dérobe… Pour une telle tâche, l’intervention de la 8./Lehr-Regiment de montagne est bien sûr tout indiquée !
Dans la nuit du 11 au 12, les commandos s’infiltrent donc en trois groupes distincts. Le premier, dirigé par Grabert, doit appuyer l’avancée de la 2. Panzer vers le sud, destinée à prendre de flanc les défenses alliées en passant par Servia – l’attaque principale, contre les Néo-Zélandais des 4th et 5th Brigades. Le second, sous le commandement de l’Oberleutnant Mohler, soit soutenir la 72. ID qui – faute de Gebirgsjägers en nombre suffisant – attaque la passe de front. Enfin, le troisième groupe doit embarquer dans une vedette et trois Sturmboots pour remonter le fleuve Pénée jusqu’à Omolio, derrière les lignes françaises à Platamon – il n’ira nulle part, la supériorité maritime des Alliés et une trop forte houle contraignent l’Axe à renoncer à ce projet.
Le groupe de Grabert est le premier à faire parler la poudre – passant devant, il tente deux incursions vers le sanatorium de Petras, toutes deux repoussées. Ce n’est pas cette fois que l’Oberleutnant fera de nouveau parler de lui…
Quant à Mohler, avec l’autorisation du général Frank Mattenklott (commandant la 72. ID), il forme un Kampfgruppe avec des pionniers de la division pour passer à travers la montagne, guidé par des bergers grecs. L’idée est de surgir sur le flanc des Marocains pour une attaque de diversion destinée à masquer l’assaut des Landsers… Cette manœuvre rencontrera cependant deux obstacles. Le premier, c’est que les fantassins allemands choisis par Mattenklott ne sont pas vraiment au niveau des Brandebourgeois… Ces derniers, plus légers et mieux entrainés, les distancent assez vite ! La seconde, c’est qu’en arrivant sur site, Mohler constate que ses uniformes franco-britanniques standards ne seront pas d’une grande aide face aux Afrikanischer « en robe de chambre ». Le temps que les Landsers le rattrapent et qu’on avise, la 72. ID a déjà lancé son attaque, qui progresse très poussivement… En désespoir de cause, et pour peser malgré tout un peu sur l’action en cours, le chef des Brandebourgeois réussit à convaincre les dix pionniers les moins fatigués de continuer avec lui et ses hommes. Le petit groupe engage alors les défenses alliées, mais se fait très vite repérer par une mitrailleuse absolument pas dupe des uniformes qui lui font face, qui les mitraille pendant pas moins de dix minutes au milieu d’un champ de barbelés avant que les soldats décident de décrocher…
Finalement, le front progresse sous le seul poids de la masse germanique – et les Brandebourgeois avec lui. Le 15 juin, ils sont encore en avant de la 2. Panzer, qui fonce à Trikala pour encercler les troupes alliées en repli le long de la côte et vers les Thermopyles. Ils se heurtent alors, suivis des tankistes, à la fameuse contre-attaque de la Brigade Leclerc, qui inflige une correction aux impudents et les contraint à rebrousser chemin.
Le 16 juin, Siegfried Grabert repart encore à l’attaque, mais cette fois-ci à Platamon, contre les goumiers. S’infiltrant dans les défenses distendues de Marocains en cours d’évacuation – mais qui tiennent encore largement leur périmètre, notamment grâce au château qui surplombe la ville – les Brandebourgeois longent la voie ferrée, s’engagent dans le tunnel ferroviaire et constatent qu’il a évidemment été dynamité depuis longtemps. Pas découragé pour deux sous, Grabert entreprend alors de trouver un passage entre les gravats et réussit à y glisser ses hommes tels des sapeurs du Moyen-Age ! Cet effort méritoire ne les mènera pas bien loin : confrontée à un second obstacle véritablement infranchissable, la section doit rebrousser chemin… et les goumiers évacuent la ville sans incident.
Pendant la poursuite vers Athènes, les Brandebourgeois servent de simples éclaireurs. Ils rongent leur frein tandis que les Landsers épuisés suivent péniblement et que les avions de reconnaissance signalent de multiples bouchons retardateurs qui sont autant d’obstacles irritants à réduire.
Finalement, le 18 juin, Trikala est enlevée sans combat et l’Axe progresse vers Lamia – dernière voie d’évacuation pour une bonne partie des troupes franco-britanniques en retraite depuis Larissa. Les Kiwis de l’ANZAC s’accrochent avec l’énergie du désespoir à ce carrefour stratégique et repoussent plusieurs assauts. Les Brandebourgeois sont donc appelés le 20 pour ouvrir une brèche, en compagnie des pionniers du Pionier-Abteilung 38, rattaché à la 2. Panzer. Ils parviennent à dégager une bande de 300 mètres, après une terrible journée de combats au corps-à-corps qui accélère (peut-être) la décision alliée d’évacuer la ville. Les Brandenburgers ont 14 morts ! Ce bain de sang épouvantable (à l’échelle de l’unité) convainc les commandos que leur place n’est vraiment pas en pointe d’un assaut “normal”… Même si Siegfried Grabert y récoltera tout de même la RitterKreuz.
C’est pourquoi les Brandebourgeois n’interviendront pas aux Thermopyles – préférant contourner l’adversaire par l’ile d’Eubée (abordée le 24 juin), ils ne contraindront cependant pas les Alliés au repli, faute d’un ravitaillement suffisant. Le 29 juin, ce sont quand même eux qui hisseront la croix gammée sur le Parthénon, avant de figurer en bonne place au défilé de la victoire organisé le 12 juillet dans la capitale hellène.
Ayant laissé à d’autres le soin de se faire tuer pour le Péloponnèse ou pour de quelconques îles de la mer Egée, les Brandebourgeois repartent ensuite vers le nord et l’est, avec déjà des pertes sensibles – 31 morts et 18 blessés ! – pour un résultat qui n’a absolument rien de décisif.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 10:55    Sujet du message: Répondre en citant

Cher Solarien, évidemment que la surprise joue moins - ça transparaît dans la chrono du reste - mais il faudrait tout de même be pas sous-estimer le b...del ambiant et la,pression de l armée allemande. Et puis, à la fin, on parle plus assaut qu infiltration !
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houps



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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 11:25    Sujet du message: Répondre en citant

"A Samoïlivo, le groupe de l’Unteroffizier Hass s’empare sans difficulté du pont sur la Stroumitsa. Ils laissent ensuite passer l’équipe de l’Oberleutnant Siegfried Grabert..."
Si c'est le groupe, alors, "il laisse"

"A Kristoni, au nord de Salonique, l’Hauptmann Blücher s’empare du pont sur la Gallikos, mais doit se replier faute de renforts, bloqués plus haut. Quant au Feldwebel Wagner, il ne peut même pas s’approcher de son objectif (le pont sur la Loudias à Akrolimni, 50 kilomètres à l’ouest de Salonique !), car il est bloqué par les multiples détachements en alerte dans cette zone. "

Déjà le bloc de l'Est ?!

"Pour une telle tâche, l’intervention de la 8./Lehr-Regiment de montagne est bien sûr tout indiquée !"

"toute", je crois bien
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

@ Houps…

1) Oui bien sûr, merci.

2) Oui certes.

3) Heu… Ben non. Elle est toute surprise, mais elle est tout étonnée. Quand l'adjectif au féminin qui suit tout commence par une voyelle, tout est invariable. Une question d'euphonie.
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Imberator



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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Toutefois, cela n’empêchera pas l’armée allemande de piétiner devant les fortifications de Salonique – et les Brandebourgeois vont donc devoir agir – comme pionniers, cette fois – encaissant encore deux morts dans de très durs combats pour forcer les portes de la ville et contraindre à la reddition les forts Rupel et Istibey, en utilisant notamment des gaz asphyxiants.

Des gaz de combat, comme en 14 ? Parce que le terme asphyxiant pourrait le laisser penser.
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Imberator



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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 11:40    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le second, sous le commandement de l’Oberleutnant Mohler, soit soutenir la 72. ID qui – faute de Gebirgsjägers en nombre suffisant – attaque la passe de front.

Doit
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Imberator



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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 11:46    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Cet effort méritoire ne les mènera pas bien loin : confrontée à un second obstacle véritablement infranchissable, la section doit rebrousser chemin… et les goumiers évacuent la ville sans incident.

Lequel ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 12:00    Sujet du message: Répondre en citant

Toujours les terres du tunnel effondré, mais plus loin sous terre…

Tu préfères ainsi :

Pas découragé pour deux sous, Grabert entreprend alors de trouver un passage entre les gravats et réussit à y glisser ses hommes, tels des sapeurs du Moyen-Age, sur quelque distance. Cet effort méritoire ne les mène pas bien loin : finalement obligée de constater que l’obstacle est infranchissable, la section doit rebrousser chemin…
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 12:13    Sujet du message: Répondre en citant

Cher Imberator - l'utilisation de gaz asphyxiants (et non pas de combats) sur la ligne Metaxas est OTL. Quelle différence entre les deux ? C'est très simple, le gaz de combat tue, l'asphyxiant empêche de respirer et contraint (rapidement ...) l'adversaire a quitter son casemate. Ne rigole pas ! Cette tartuferie fut aussi français en 14-18 pour le Phosgène ... On peut sans problème imaginer les brandebourgeois glisser des tuyaux dans les aérations et les grecs de devoir sortir les mains en l'air...

A la réflexion, tout cela aura peut-être inspiré Carthage pour son magnifique feuilleton 'De juillet chaud' (Carthage, si tu m'entend reviens !). Et faudra vérifier la cohérence avec l'affaire du John Harvey, que j'ai rédigé il y a longtemps.
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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 12:14    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Tu préfères ainsi :…

Je trouve ça mieux en effet. Mais c'est vous qui voyez.
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Imberator



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MessagePosté le: Jeu Sep 17, 2020 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Quelle différence entre les deux ? C'est très simple, le gaz de combat tue, l'asphyxiant empêche de respirer et contraint (rapidement ...) l'adversaire a quitter son casemate. Ne rigole pas !

Je ne ris pas. Mais si je meurs tué par un gaz de combat, ne suis-je pas mort asphyxié ?
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Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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