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solarien



Inscrit le: 13 Mai 2014
Messages: 2678
Localisation: Picardie

MessagePosté le: Jeu Avr 09, 2020 19:43    Sujet du message: Répondre en citant

Parce qu'il y a forcement des école avec beaucoup moins d'élèves et plus d'enseignant, les établissement spécialisés pour enfants en échec scolaire ou problème familiale, c'est des classe de 10-12 élèves pour 3 à 5 enseignants au niveau du collège, cela fait 40 à 50 élèves pour 5-6 enseignants.

Au collège, c'est 8 à 10 matière par classe même si un enseignant peux faire 3 à 5 classe en fonction des heures de matière, le ratio augmente.
Enfin, les professeurs remplaçant, pas vacataire, ont un statut à part, ils sont fonctionnaires, sans avoir de poste attitrés donc on les compte comme prof gonflant les effectifs mais cela ne diminue pas le nombre d'élève par classe.
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Bob Zoran



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Messages: 272

MessagePosté le: Jeu Avr 09, 2020 21:33    Sujet du message: Répondre en citant

En plus des cas de Coronavirus sur les PA américains, il y a d'autres cas sur des bâtiments moins visibles dont la frégate USS......Coronado Smile
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requesens



Inscrit le: 11 Sep 2018
Messages: 1641

MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 00:14    Sujet du message: Répondre en citant

Volkmar a écrit:
JPBWEB a écrit:
Volkmar a écrit:

Augmenter la production de richesse à l'échelle globale va devenir totalement impossible très très rapidement.

Pourquoi donc?


Parce qu'aujourd'hui, la croissance économique est directement dépendante de la quantité d'énergie disponible, et que le déclin prévisible du pétrole de schiste dans les années qui viennent nous conduit tout droit à un krash pétrolier. Et le rebond de la production de pétrole est très improbable.
Sauf que nous n'avons pas d'alternative viable en l'état.

Par ailleurs, toutes les nouvelles technologies utilisent des ressources (indium, lithium, par exemple) dont les réserves connues sont de 10 à 30/40 ans, et dont l'extraction est extrêmement polluante. Donc, la technologie peut faire des progrès, mais pas des miracles au point de créer de la richesse sans matières premières ni énergie supplémentaire. Sauf à des gains marginaux qui ne tiendront pas les 1% de croissance économique mondiale par an.

JPBWEB a écrit:
Volkmar a écrit:

Et si ce sont les pays riches (dont la France) qui en produisent plus, ça voudra dire qu'on en produit moins ailleurs (les pays pauvres).

L'économie mondiale n'est pas un jeu a somme nulle. Pourquoi cette idée?

La richesse, au sens economique, ce n'est pas seulement des biens matériels, mais aussi du savoir, de la propriete intellectuelle, des gains de productivite, de l'innovation, ...


Aujourd'hui, on ne valorise financièrement que très peu la connaissance, la culture. Les gains de productivité ont leur limites, étant dépendants de la quantité d'énergie disponible, et du progrès technologie.

Alors oui. On peut considérer que la croissance pourra s'appuyer sur le "non matériel", culture, connaissance... Mais au niveau des biens matériels et de la mobilité, on va décroître. De gré ou de force.

Alors jeu à somme nulle, ou décroissance économique, ou croissance économique, ça dépend de ce qu'on met dedans.

JPBWEB a écrit:
Volkmar a écrit:

Et qu'on augmente les inégalités mondiales.
Donc, qu'on crée des tensions interétatiques et des flux migratoires massifs.

C'est vrai que le monde d'aujourd'hui est un jardin de roses, qu'il serait dommage de gâcher en voulant sortir du status quo, voire du declin....


Je n'ai pas dit ça. Mais quand on voit qu'on n'est pas capables de gérer 1 millions de réfugiés en Europe qui compte plusieurs centaines de millions d'habitants... Je suis pas sûr qu'il soit pertinent de vouloir l'augmentation des inégalités.


Ton discours me rappelle furieusement le pessimisme du rapport Meadows publié en 1972 à l’égide du club de Rome. Son sous titre était les limites de la croissance. L’on y retrouve les mêmes thèses que dans ton discours: épuisement des ressources naturelles, démographie galopante, pollution... La même chose à 50 ans d’intervalle.
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"- Tous les allemands ne sont pas nazis, monsieur !
- Oui, je connais cette théorie, oui."
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Volkmar



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Messages: 479

MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 00:22    Sujet du message: Répondre en citant

Le rapport Meadows n'a jamais été infirmé, justement. Seulement mis sous le tapis.
Mais personne n'a jamais produit la moindre connaissance scientifique permettant de montrer qu'il est faux.
Au mieux, ont été remis en questions certains postulats mineurs, sur la durée des stocks de ressources (qui ne font que repousser l'échéance), sur le pessimisme des prévisions concernant les rendements agricoles (mais au final, on voit bien, d'abord, que les rendements n'augmentent plus vraiment, voire diminuent, et que si on arrête de déforester, on va avoir un problème de surfaces agricoles, même si elles ne sont pas utilisées pour l'alimentation de nécessité), ou sur le rythme de l'innovation technologique (et là... Pareil, on aurait plutôt tendance à ralentir le rythme. Y a pas eu de vraie rupture technologique depuis quelques années, quand même. Rien de vraiment déterminant).

Et... Toutes les données, sur l'économie, sur l'effondrement de la biodiversité, sur l'effondrement des rendements de certaines ressources (notamment, l'effondrement des ressources halieutiques, mais aussi l'épuisement et l'érosion des sols agricoles) vont furieusement dans le sens du rapport Meadows. Et on aurait tendance à se trouver sur le plateau.

Je noterais, quand même, et néanmoins, que le gaspillage généralisé à tous les niveaux, de toutes les ressources, nous coûte bieeeen plus cher que la hausse de la démographie, qui est en réalité un faux problème, puisqu'une population dont le niveau de vie est élevé, et qui a un bon niveau d'éducation, a plutôt le problème inverse.

Typiquement, les pays qui participent massivement à la destruction de l'environnement, ont des taux de fécondité qui ne permettent pas le renouvellement des générations.


Pour un point sur l'effondrement des ressources halieutiques :

Avec des financements toujours plus importants, des bateaux plus gros, des technologies plus complexe (chalut de fond, qui a commencé à vraiment se répandre dans les années 80, pêche électrique), les tonnages pêchés stagnent depuis 20 ans (il me semble même avoir vu passer une info que je ne retrouve pas, donc à manipuler avec beaucoup de précautions, qui indiquait un début de tendance à la baisse sur 2016, 2017, 2018, à voir pour la suite). Et on pêche des poissons qu'on ne pêchait pas, et qui n'étaient pas vendus il y a 20 ans, maintenant, pour maintenir les tonnages pêchés.

Par contre, le maintien des tonnages pêchés se fait au détriment des petits pêcheurs, qui disparaissent, remplacés par la pêche industrielle, avec de gros bateaux affrétés par un armateur. Donc, une disparition nette d'emplois, et un accaparement des richesses par quelques uns.

Et, il est évident que ce maintien des tonnages pêchés n'est absolument pas durable dans le temps. Puisque les espèces qu'on ne pêche plus, ou moins, se reconstituent très mal, et que les espèces qu'on ne pêchait pas déclinent très vite. On peut continuer à prolonger ce maintien, mais pas pour longtemps. Dix ans, vingt ans maximum. Après, on aura une explosion du nombre de mers mortes, comme la Baltique l'est déjà. Au premier rang desquelles on devrait trouver la Méditerranée, la Manche, et les plateaux continentaux proches des côtes. Avec un double effet Surpêche + Augmentation de la température de l'eau


Pour être complet, on a dans le même temps une augmentation de l'aquaculture, qui a pris le relai de la pêche de capture, dans la croissance du secteur halieutique.


Pour l'évolution des rendements agricoles :

En France, et plus largement en Europe, on a eu 50 ans d'augmentation continue des rendements.
Depuis la fin des années 90, si les variations annuelles compliquent un peu la lecture, dans l'ensemble, les rendements agricoles sont sur un plateau. Malgré l'augmentation massive des intrants et des produits phytosanitaires utilisés.
En revanche, quand on diminue l'utilisation de produits phytosanitaires, il semblerait
==> Que la baisse du rendement ne soit pas proportionnelle à la baisse de l'utilisation de phytosanitaires. Elle serait très largement inférieure.
==> Que cette baisse ne soit pas continue dans le temps. Une diminution d'intrant = une diminution de rendement, mais pas une diminution tous les ans par rapport à l'année d'avant.

En revanche, ce qui est prouvé, c'est que l'utilisation d'intrants, de phytosanitaires, de techniques agricoles plus agressives comme le labour de profondeur, favorise largement l'érosion des sols (il n'y a plus rien pour retenir la terre face au vent et au ruissellement), mais aussi l'appauvrissement des sols en ressources propre et en micro-organismes.

Et encore, en terme d'érosion des sols, je me coltinais un rapport de la FAO l'autre jour... Ben l'Europe aurait des sols agricoles en bien meilleur état que l'Afrique, l'Asie, ou l'Amérique du sud, au niveau de l'érosion. Mais de graves problèmes d'acidification, d'imperméabilisation, de pollutions de toutes sortes, et une grosse grosse perte de nutriments propres et de carbone organique...
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le roi louis



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Messages: 236

MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 01:21    Sujet du message: Répondre en citant

requesens a écrit:
Volkmar a écrit:
https://data.oecd.org/fr/teachers/salaires-des-enseignants.htm#indicator-chart

Hop.

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/salaires-des-profs-la-france-sous-la-moyenne-des-pays-de-l-ocde-20190910

Hop. On peut pas dire que le Figaro soit socialiste =P

Et encore Hop

https://www.inegalites.fr/Depenses-d-education-la-France-un-eleve-mediocre?id_theme=23

Conclusion, la France est très largement à la traîne dans l'enseignement en maternelle et en primaire. Les classes les plus remplies d'Euope, des enseignants médiocrement payés, surtout en début de carrière.

Et ça ne se récupère pas en investissant au collège et au lycée (où on rentre dans la moyenne). Encore moins au supérieur.


Une question à laquelle je n'ai pas de reponse et qui me titille depuis longtemps.
D'après le ministere il y eu la rentrée dernière :
12.393.400 élèves ( hors enseignement superieur ) pour 870.900 enseignants ( hors enseignement superieur ) soit
1 prof pour 14.2 eleves. Quelqu'un pourrait m'expliquer?

Les chiffres officiels du ministere sont sur
https://www.education.gouv.fr/les-chiffres-cles-du-systeme-educatif-6515


Alors sur cette question je viens de passer le crpe le concoure pour être instit' justement. Une fois n'est pas coutume je me sens légitime pour répondre.
Ces chiffres que tu cites sont (un peu) biaisés Pourtant tu as cité la bonne page web pour les statistiques mais tu es resté sur le chiffre général, au combien trompeur. Va donc voir plus bas les moyennes par degrés d'enseignement là on poura causé.
Je le répété c'est des moyennes nationales très sensibles aux extrêmes. Quelques classes à faible effectifs et c'est tout qui est faussé. Enlève de cette équation les classes dédoublé par exemple et tu n'as plus le même chiffre.
Pourtant le dédoublement des CP marche mais c'est à toutes la France qu'il faudrait l’appliquer pas aux seuls secteurs de type zone d'éducation prioritaire ou autre dispositifs du genre. Et c'est à tout le cycle 1, cp, ce1 et ce2 qu'il faudrait l'appliquer.
Le chiffre de 870 000 prof' prend en compte tout les enseignants sans distinction. C'est à dire que dans tes 870 000 enseignants et des cacahouètes tu comptes: ceux en arrêt plus ou moins long y compris les arrêts maternité/paternité (pourtant c'est pas une maladie bien au contraire), tu comptes également les directeurs d'école primaire, qui restent des professeurs des écoles, déchargé à plein temps ou non en fonction de la taille de l'école; il y a aussi ceux qui comme moi viennent d'avoir le concoure et sont encore en formation, c'est au minimum 10.000 prof juste pour le primaire chaque année, je ne t'évoque même pas le 2ème degré. Sont également prit dans ce chiffre tous les formateurs qui sont souvent à plein temps dans les insp/ex école normale (c'est plus le bon acronyme mais on s'en fout il va encore changer en septembre) et j'en oublie encore.
Et dans tous ça je compte même pas les uliss et autres dispositifs spéciaux
oui la moyenne semble favorable si tu reste bêtement sur le nombre total de prof par le nombre d'élève. Oui on arrive à moins de 15 par classe si on fait ça mais dans les faits, sur le terrain c'est plus 25 ou 26 élèves par classe en moyenne. Le ministère annonce 22 élèves par classe de primaire Va gérer 26 bouts de chou de 3 ans dans le 93 dont les 9 dixième n'ont pas le français comme langue maternelle. Et bien c'est ma réalité.
Que je suis con... J'aurai mieux fais de rester animateur périscolaire en faite. Rolling Eyes Ah non c'est un métier encore pire... Crying or Very sad

Bref il est des secteurs des services publiques comme la justice, l'hospitalier l'éducation ou encore le carcéral où il faut du monde. Partout où il y a du service à la personne en fait.
Je suis d'accord, la fonction publique, surtout territoriale a laissé filer le déficit. Pourtant raisonner avec une logique comptable avec du service à la personne ne marche pas. Les économies de bout de chandelles ne sont que temporaires et minimes et engendre d’énormes dépenses pour plus tard.
C'est comme la prévention. Difficile d'estimer combien une prévention à permit d'économisé, tout ce qu'on voit c'est combien elle a coûté. L'éducation c'est pareil. Je suis sûr que je peux multiplier les exemples pour a peu près tout ce qui touche au social.
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patzekiller



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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 05:06    Sujet du message: Répondre en citant

avec bientôt 15 ans de carrière, je suis encore à 2163€ par mois soit en dessous de la fameuse moyenne nationale citée plus haut...et encore, parce que hollande a sanctuarisé la prime de 400€/an des correction des éval nationales ; enfin surtout (en +des raisons électoralistes) parce qu'il y avait un recours des syndicats devant le conseil d'état qui trainait concernant le fait que les instit étaient recrutés à bac +3 puis +5 mais qu'ils continuaient d'être payés sur les grilles catégories B (je simplifie)
je rappelle au passage que je suis payé sur 10 mois étalés sur 12... je ne rentre pas dans le détails des heures effectuées…

pour revenir au sujet, la logique comptable est responsable de l'état de l'école actuelle : il faut chiffrer, évaluer… bref on se retrouve à donner des notes (points rouges, bonhommes contents…) à des petites sections. résultat, 3 ans plus tard au moment où le gamin devrait découvrir, émerveillé, la grande école (et la lecture….) certains se sont déjà autocatalogués, je suis rouge donc ça sert à rien de travailler, auquel on peut ajouter parfois un message des parents type l'école ça sert à rien...bref ces gamins, et il y en a de plus en plus, ont 6 ans et sont déjà en dehors des rails des apprentissages (je parle du B-A BA, même pas encore de réussite)…
en gros l'organe crée la fonction et ces comptables-administratifs, pour justifier leurs payes, sans connaitre le métier, l'ont saboté à coup de compta analytique et de notes de service ; alors que, comme dans beaucoup d'activités on pourrait leur dire "qu'est ce tu comprends pas dans : casse pas les c...."
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loic
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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 08:29    Sujet du message: Répondre en citant

Sur l'agriculture, on peut ajouter comme cause à la baisse de la biodiversité l'arrachage des haies, tout ça pour favoriser l'exploitation mécanisée de surfaces plus grandes. Heureusement, on comment à revenir en arrière, mais maintenant faut payer pour inciter les agriculteurs à revenir en arrière (cause de la Haute-Garonne).
Mon voisin agriculteur me le confirme : il est au taquet côté rendements. Son tracteur ultramoderne est connecté au satellite qui, rien qu'à partir de la couleur du sol vue de là-haut, lui dit s'il faut arroser ici ou ajouter de l'engrais là.
Se pose aussi le problème de l'eau, l'agriculture à rendement à besoin d'énormes quantités, donc faut investir massivement dans des retenues qui bouffent de la place et détruisent la biodiversité locale.
En France, il reste des surfaces agricoles exploitables, mais des surfaces fragmentées, en pente, etc, uniquement des choses peu rentables pour l'agrobusiness.

Citation:
Je suis d'accord, la fonction publique, surtout territoriale a laissé filer le déficit.

Tout dépend des communes : la mienne n'est pas en déficit et elle juste un emprunt à rembourser pour le groupe scolaire. Les conseils départementaux coûtent un pognon de dingue, mais pourquoi ? Parce que l'Etat leur a transféré la gestion des routes, de l'aide sociale, ... C'est pas compliqué !
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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requesens



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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 09:44    Sujet du message: Répondre en citant

@le roi Louis
Je ne sais pas si nous pouvons dire que les chiffres sont biaisés, dans tous les cas ce n'était pas mon intention. Je me suis contenté d'une simple división. De plus, il s'agissait d'une veritable question de ma part, sans chausse-trappe
En dépit de vos explications je n'arrive toujours pas à comprendre. Quand j'étais gamín en CM2 notre instituteur nous attribuait des places en fonction de notre classement mensuel (pour les bordelais, j'habitais à Saint Michel et mon ecole etait rue des Menuts ). Sur les 6 premiers, 5 étaient d'origine espagnole et n'avaient donc pas le français comme langue maternelle.
La question que je me pose, au-delà des moyens, est comment un vieil instit en blouse grise reussissait avec une classe d'immigrés là ou deux ou trois enseignants aujourd'hui echouent ( exemple du 93). C'est une vraie question.

Pour la petite histoire, il y avait à l'époque une rivalité marquée entre les enfants des emigrés economiques des années 60 et les fils ou petits-fils des politiques de 1939. Les premiers suivaient les cours de l'ecole espagnole ( catholique et officielle ) ou bien sur les autres ne mettaient jamais les pieds. L'Espagne etait le plus grand pays du monde etc. Un jour une mère andalouse reprenait son laius sur la France et l'Espagne quand je lui ai demandé avec mon castillan dont elle moquait la prononciation "Pourquoi ne rentrez-vous pas?". Laughing sous le regard courroucé de ma mère.
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le roi louis



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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 10:05    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Les conseils départementaux coûtent un pognon de dingue, mais pourquoi ? Parce que l'Etat leur a transféré la gestion des routes, de l'aide sociale, ... C'est pas compliqué !


Les dotations de l’État au collectivités suffisent rarement. L’État transfère des compétences aux collectivités mais les financements ne sont pas pérens.
Un autre point est que les élus sont pas toujours suffisamment armés pour faire face aux responsabilités importantes qui leur incombent.
Même pour une ville moyenne de "quelques" milliers d'habitant c'est déjà des millions au budget. Souvent le déficit file sans qu'il y ai une volonté de jeter l'argent du contribuable par les fenêtres, la raison la plus commune est hélas l'incompétence et la bêtise humaine. Le pire est que c'est bien souvent fait avec les meilleurs intentions.
Et je ne parle même pas des fois où il y a volonté "délictuelle". Vous avez dit Balkany? (ou tout autre individus du même acabits)
Si on rajoute à cela le millefeuille administratif français: commune, inter communalités, canton, département et région. Chacun a ses domaines de compétences donc ses finances et donc les possibilités d'endettement qui vont avec. Lisez les rapports de la cours de comptes. C'est trop souvent affligeant.

Une autre constance déplorable l’État est qu'il bazarde ce qui est retable et garde ce qui est une charge. En tout cas c'est l'impression qu'il me donne.
Pour rester dans les marronniers citons La Française des jeux, les barrages hydrauliques, les autoroutes, l'aéroport de Paris et j'en oubli. La division entre SNCF et réseau ferré de France en est un autre exemple.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 10:20    Sujet du message: Répondre en citant

La division RFF/SNCF répondait à un objectif simple : préparer la mise en concurrence du réseau (qui fera bcp de bien !) En rendant le propriétaire des infrastructures neutres - en effet, comment avoir une vraie concurrence si le désignant des sillons (un sillon = un itinéraire et un horaire) n est pas neutre ?
Evidemment dans ces conditions- et tout en repoussant sans cesse la date d entree effective- la sncf a obtenu de l etat au titre de l equite entre les concurrents la reprise se sa dette évidemment liee a la charge du réseau- nous savons tous l entretien exceptionnel dont il bénéficie surtout à Bretigny. Et l etat a ainsi repris une partie de la dette tout en sous-traitant en permanence l entretien à la SNCF. Sauf qu apres RFF a disparu, de nouveau intégré dans la SNCF branchés réseaux. Bilan la SNCF s est demerde pour fourguer sa dette de fonctionnement au contribuable contre du vent.
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 10:26    Sujet du message: Répondre en citant

requesens a écrit:
La question que je me pose, au-delà des moyens, est comment un vieil instit en blouse grise reussissait avec une classe d'immigrés là ou deux ou trois enseignants aujourd'hui echouent ( exemple du 93). C'est une vraie question.

Pour la petite histoire, il y avait à l'époque une rivalité marquée entre les enfants des emigrés economiques des années 60 et les fils ou petits-fils des politiques de 1939. Les premiers suivaient les cours de l'ecole espagnole ( catholique et officielle ) ou bien sur les autres ne mettaient jamais les pieds. L'Espagne etait le plus grand pays du monde etc.


Tu ne crois pas que tu viens de donner au moins une partie de la réponse à ta question ? (en l'adaptant bien sûr à d'autres immigrés et religion).

J'ai dit "une partie".
Je fais du soutien scolaire en bénévolat, avec une super association d'arrondissement. Vu le quartier où j'habite, la plupart de nos élèves sont des enfants d'immigrés. Et ils se situent aux deux bouts de leur classe - je veux dire, il y a ceux qui sont premiers de leur classe (souvent des filles, mais pas que) et ceux qui sont derniers, et qui ont bien l'intention de le rester. J'ai un "Gaulois"… et c'est le seul à être "pas mauvais mais pas très bon".
Bon, évidemment, ce n'est qu'un micro-échantillon, mais ça fait trois ans que j'observe cette division.
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Van Gogh



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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

requesens a écrit:
@le roi Louis
Je ne sais pas si nous pouvons dire que les chiffres sont biaisés, dans tous les cas ce n'était pas mon intention. Je me suis contenté d'une simple división. De plus, il s'agissait d'une veritable question de ma part, sans chausse-trappe
En dépit de vos explications je n'arrive toujours pas à comprendre. Quand j'étais gamín en CM2 notre instituteur nous attribuait des places en fonction de notre classement mensuel (pour les bordelais, j'habitais à Saint Michel et mon ecole etait rue des Menuts ). Sur les 6 premiers, 5 étaient d'origine espagnole et n'avaient donc pas le français comme langue maternelle.
La question que je me pose, au-delà des moyens, est comment un vieil instit en blouse grise reussissait avec une classe d'immigrés là ou deux ou trois enseignants aujourd'hui echouent ( exemple du 93). C'est une vraie question.


Je n'enseigne qu'au collège, et les chiffres que tu donnes semblent plutôt concerner le primaire, mais il y a des thèmes qui se recoupent.

Il y a beaucoup de facteurs qui peuvent fortement limiter l'efficacité des profs en ces temps modernes. En particulier, je trouve qu'en ce moment, les programmes et injections hierarchiques (rectorat, ministère...) sont de plus pléthoriques et parfois contradictoires : nous nous retrouvons à courir d'un thème à l'autre, soupoudrer superficiellement les notions en mettant à une hypothétique "spiralisation" l'approfondissement, en mode zapping. Outre la dilution des savoirs basiques et l'hystérie de la méthode, les profs doivent souvent travailler des domaines mal maîtrisés (c'est flagrant avec les programmes modernes qui demandent de faire de la biologie et de la chimie en CM1-CM2...) et cela se retrouve dans ce qui est retenu par les pitchouns.
Dans le même temps que ce gavage hyperactif, il faudrait s'arrêter et individualiser, notamment en prenant comptes les multiples troubles de l'apprentissage (maintenant à la charge du prof faute d'infirmiers/médecins scolaires/orthophonistes, avec une formation au mieux minimale).
Tout cela se fait sous l'oeil des parents, souvent promus au rang de superviseurs (parfois autopromus) : cela se passe le plus souvent bien, mais il semble que nous sommes de plus en plus redevables de nos actions, pédagogies... (que les parents connaissent le métier ou pas. L'important est de juger et d'avoir un avis définitif, façon twitter). Bien sûr, c'est là que les modes jouent : il faut suivre le programme, les idées de la hierarchie, mais ausi faire la dernière pédagogie présentée dans Cosmopolitain ou Elle (en ce moment, c'est Montessori, en attendant le retour de Dolto et des délires des années 70, ou une prochaine e-cyberéducation).
Et il faut rajouter le besoin d'éduquer et non plus seulement enseigner : la place sociale, la patience, l'ambition, l'organisation du travail personnel, les interactions avec les pairs ou une hierarchie, l'étiquette (sociale, netiquette...).
Bref, être prof/prof des écoles en France, c'est un b**** innommable. Mais c'est cool Smile Ceci dit, je vois beaucoup de collègue perdus dans ce fatras (et moi aussi parfois), jusqu'à en oublier le coeur du métier.

Autre chose, la moyenne n'est qu'une moyenne : il y a de grosses disparités entre grandes villes, banlieues très denses, campagnes, beaux quartiers... Comme l'indique Le Roi Louis, cela ne recoupe pas forcément les besoins sociaux (que le prof doit gérer, bien sûr, et sans bonne formation) et rajoute au chaos.
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houps



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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 10:51    Sujet du message: Répondre en citant

requesens a écrit:


La question que je me pose, au-delà des moyens, est comment un vieil instit en blouse grise reussissait avec une classe d'immigrés là ou deux ou trois enseignants aujourd'hui echouent ( exemple du 93). C'est une vraie question.

.


Je donne mon avis, qui vaut ce qu'il vaut, après un poil de plus de 40 ans d'activités dans ce domaine.
requesens, la réponse est en partie dans le précédent post de Pat (un petit jeune Very Happy) : j'ai passé la plupart du temps de mes dernières années d'enseignement à évaluer les gosses, plutôt qu'à "faire classe". Il fallait "trouver" des élèves en difficulté, cibler lesquels, et mettre ensuite en place des heures de "soutien". Bref, le gamin qui se faisait ch... en reprenait une couche. En //, disparition des maîtres spécialisés, "G" et autres, qui sortaient de la classe ces élèves pour faire une vraie remédiation, et je ne parle pas des psy et des médecins scolaires, devenus aussi rares que des poux sur la tête d'un chauve. Rajoute à cela les empilements de directives venues de tous les échelons (du ministère au directeur, via le rectorat et l'IA) et tu as une situation du type "quand on reçoit un ordre, il est urgent d'attendre le contre-ordre". Pimente le tout de questions budgétaires : changement de programme, lubie du patron, faut virer les manuels. La tronche de la mairie, qui est quand même ton premier interlocuteur en ce domaine. Bref, on refera les chiottes une autre année. Ou les peintures de la classe. Et je ne te dis pas ce qui arrive si l'école n'est pas l'une des priorités de la municipalité !
Le genre de truc à déboussoler n'importe qui.
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requesens



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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 11:16    Sujet du message: Répondre en citant

@Merci pour ces temoignages de l'interieur.
J'avoue qu'au-delà de toute optique politique ( plus/moins d'état, plus/moins de social...) l'enseignement est pour moi un sujet fondamental. La seule possibilite pour des gamins nés du mauvais coté de la barrière de s'en sortir. Au passage le rôle des parents est fondamental, entre ceux qui laissent filer et ceux qui insistent il existe un monde dont les resultats apparaissent quelques années plus tard parfois trop tard.

Pour en revenir à nos desacords structurels Laughing pourquoi la Française des jeux doit-elle être publique, pourquoi l'etat français doit-il gerer ADP ?. En quoi Euromillions est-il une fonction regalienne?.
Il y a une forme juridique que j'aime bien qui est la "delegation de service public". Du service public géré par du privé.
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le roi louis



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MessagePosté le: Ven Avr 10, 2020 11:24    Sujet du message: Répondre en citant

Holà ce sujet déchaine! Déjà plusieurs réponses de collègues. Je suis plus que d'accord avec eux. Je vais tenter de rajouter un ou deux élément nouveaux

requesens a écrit:
La question que je me pose, au-delà des moyens, est comment un vieil instit en blouse grise reussissait avec une classe d'immigrés là ou deux ou trois enseignants aujourd'hui echouent ( exemple du 93). C'est une vraie question.

Question complexe qui appelle des réponses complexe.
Comme on me demande de valider un M2 avant d'être lâcher devant nos chères têtes blondes j'en ai lu quelques uns des ouvrages de sociologues, pédiatres et autres spécialistes des sciences de l'éducation.

Tout d'abord contrairement à ce que l'on pense les populations issues de l'immigration ne sont pas pas plus en échec que les autres. Ce qui pénalise c'est les ghettos sociaux, la concentration de pauvreté y compris intellectuelle. Il se trouve que les immigrés sont aussi des populations bien souvent pauvres. Tu concentres les deux dans un espace géographique réduit... Ca donne des situations comme le 93. Rajoute y l'idée de capital culturel, Bourdieux tout ça...

Comme le souligne Casus, des enfants d'immigrés réussissent à l'école et d'autre échouent. L'origine sociale et/ou ethnique influe mais n'est pas déterminante. Ce qui est important c'est si l'enfant et sa famille ont compris le rôle de l'école et surtout ses codes, tout ce qui relève des règles implicites. Et là c'est l'éducation qui joue.

Ce qui a changer depuis les année 60? De nombreuses choses. Le plus important reste la massification des études supérieurs. L'instauration du collège unique, la volonté d'un BAC pour tous ... Bref le système scolaire doit intégré des éléments qui il y a un demi siècle en aurai été exclus d'office. Il y a d'autres raisons mais toutes les exposer prendraient un bouquin entier, voir plusieurs.

Je découvre les réalités de ce métier que depuis quelques mois mais ce qui me choque c'est la dichotomie entre ce que l'administration académique attend de toi et les réalités de terrain. Ce que pat dit très bien:
Citation:
Bref, être prof/prof des écoles en France, c'est un b**** innommable. Mais c'est cool Smile Ceci dit, je vois beaucoup de collègue perdus dans ce fatras (et moi aussi parfois), jusqu'à en oublier le coeur du métier.

Les outils existent mais ils sont dissimulés sous une masse de paperasse administrative à remplir pour pouvoir y accéder. Et c'est tout comme ça.
C'est au hasard d'un projet choral que j'ai appris qu'il y avait au niveau académique un intervenant musique spécialisé en chant disponible pour les primaires. Le problème est qu'il y en a qu'un seul pour toute la circonscription donc il est déjà prit ailleur. Avant ils étaient trois mais comme ils n'étaient pas assez sollicités, les postes ont été supprimés. Et comme ils n'étaient déjà que trois, personne ne les demandait puisqu'on savaient ne pas pourvoir les avoir. Bref un serpent qui se mange la queue.

Pour revenir au sujet de départ sur l’épidémie que l'on traverse, je crains malheureusement qu'il n'y aura pas grand chose de changé à moyen terme. Les lendemains de crise on fera des "trucs" c'est sûr mais ensuite.. . Est ce que se sera maintenu pour après demain? Je ne pense pas.
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